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Charan
Dictionnaire Biblique Bost Calmet

Ancienne ville de Mésopotamie, célèbre déjà comme la première retraite d’Abraham, après qu’il eut quitté le pays des Caldéens (Genèse 11.31). Le patriarche eut la douleur d’y voir mourir Térakh, son père, et il dut l’y ensevelir (v. 32). C’est à Charan que demeurait Laban, frère de Rebecca, et lorsque le rusé Jacob se fut emparé de la bénédiction paternelle, ce fut à Charan qu’il se réfugia, d’après le conseil de sa mère (27.43 ; 28.10 ; 29.4). À l’époque d’Ézéchias, cette ville, ainsi que bien d’autres, était tombée sous la domination assyrienne (2 Rois 19.12 ; Ésaïe 37.12). Elle était en rapports de commerce avec les Tyriens (Ézéchiel 27.23). C’est la même ville sans doute qu’il faut voir dans le nom de Charrae, où Crassus, consul et général de l’armée romaine, fut défait et mis à mort par les Parthes (32 avant Jésus-Christ). Elle était située entre l’Euphrate et le Chaboras, à deux journées environ de la jonction de ces deux fleuves : d’après Basnage et le père Hardouin, il faudrait au contraire la chercher en deçà de l’Euphrate et plus près de Canaan ; Hardouin même veut confondre Charan avec Palmyre, mais les conjectures de ces deux savants ne sont pas appuyées de raisons suffisantes, et le texte de l’Écriture, qui place Charan en Mésopotamie, est clair et positif.