Village ou bourg, nommé deux fois à côté de Bethsaïda (Matthieu 11.21 ; Luc 10.13), et probablement situé, comme cette ville, dans la Galilée et sur la rive occidentale de la mer de Tibériade, mais du reste inconnu. Saint Jérôme le met à 2000 pas de Capernaüm, et Eusèbe, mais certainement par erreur, à 12000.Quelques-uns comparent le « Zaroseth des nations » (Juges 4.2), d’autres le nom hébreu Choraschim (lieux escarpés, 2 Chroniques 27.4, inexactement traduit forêts) ; d’autres lisent en deux mots Chora Zin, la contrée de Zin ; quelques voyageurs modernes enfin (Seetzen, etc.) comparent des ruines qu’ils ont trouvées sur la rive orientale du lac de Génésareth, sous le nom de Kalathellœrsa, ou, d’après Burkhardt, Kalat el Hossn ; mais outre que ce rapprochement de noms est bien vague, bien insignifiant, la donnée elle-même est en contradiction avec le peu que saint Jérôme nous en a laissé. Il faut donc s’en tenir à cette simple indication que Chorazin était dans le voisinage de Bethsaïda. Cette malheureuse ville n’existe plus ; elle a vu s’accomplir les menaces du Seigneur, qui l’avait honorée de sa présence, de ses discours et de ses miracles, qui n’y a recueilli aucun fruit de ses travaux, et qui lui a déclaré avec douleur et indignation que si les villes païennes de Tyr et de Sidon eussent vu ses œuvres et entendu ses paroles, elles se seraient depuis longtemps repenties avec le sac et la cendre. Le sort de ces sièges du paganisme sera moins cruel au dernier jour, que celui des villes juives qui ont été illuminées et sont restées impies.