Outre le clou de Jaël (Juges 4.21), et le passage prophétique (Psaumes 22.17), il n’est guère parlé de clous dans l’histoire Sainte que lors de la crucifixion de notre Sauveur (Luc 24.39 ; Jean 20.25). On se demande si les deux pieds ont été percés du même clou comme le disent les Latins, ou si chaque pied a été percé à part comme le veulent les Grecs et Grégoire de Tours ; on n’en sait rien, et cela ne fait rien non plus. Quant à l’histoire de ces trois ou quatre clous, voici ce qu’on en dit : l’un fut mis à la couronne de Constantin, deux autres servirent à faire le mors de son cheval, un quatrième fut jeté par l’impératrice Hélène dans la mer Adriatique pour en calmer les agitations. On en montre maintenant quatorze autres, tous avec des certificats d’origine ; deux à Rome, un à Milan, autant à Carpentras, à Sienne, à Venise, à Cologne, à Trêves, deux à Paris, un à Saint-Denis, à Bourges, à Draguignan, etc., etc. – Fraudes pieuses !
Le mot hébreu traduit par clou se trouve dans nos Bibles sous d’autres appellations : Épingle, pieu, cheville, piquet de tente, aiguille.