Production marine, dure, solide, et s’élevant du fond de la mer comme un arbre aux gracieux rameaux. On trouve du corail noir, du blanc, et du rouge. Cette dernière sorte est celle qui porte par excellence le nom de corail, à cause de sa plus grande valeur et de l’usage qu’on en fait pour la parure des dames, soit en l’incrustant dans des métaux, soit en en formant des colliers. Quoique ce ne soit pas une pierre précieuse, l’auteur du livre de Job (28.18), le nomme à côté de l’onyx et du saphir. Il faisait partie des objets du commerce syrien (Ézéchiel 27.16.) Cette substance est connue depuis les temps les plus anciens. Pline nous apprend qu’elle était très estimée, d’abord à cause de sa beauté, puis à cause des idées superstitieuses que l’on y rattachait : on croyait que celui qui portait un morceau de corail sur lui ne pouvait jamais courir aucun danger. Naguère encore, dans la même contrée, un collier de corail rouge se vendait aussi cher qu’un collier de perles. Le nom hébreu que l’on a traduit par corail est Ramoth. D’autres ont voulu voir le corail dans l’Almughim, q. v. On se demande enfin si le mot Peninim (Proverbes 3.15 ; 8.11 ; 20.15 ; 31.10 ; Job 28.18 ; Lamentations 4.7), ne désigne pas la même substance ; nos versions portent quelquefois pierres précieuses, quelquefois perles, ce qui est peu probable, soit à cause du passage des Lamentations qui donne au Peninim la couleur rouge ou vermeille, soit à cause de l’analogie de l’arabe. Il est bien possible qu’un objet de luxe aussi recherché ait eu chez les Hébreux deux noms différents ; mais l’on ne peut rien décider.