(Marc 7.11 ; cf. Matthieu 15.5)
Ce mot hébreu signifie, ainsi que cela est indiqué dans le texte même, un don, une offrande ; il est employé dans l’Ancien Testament (Lévitique 2.1 ; 4.12 ; 10.17), et ailleurs, pour désigner de simples offrandes, celles pour le péché. Les Juifs juraient quelquefois par ces dons offerts sur l’autel (Matthieu 23.18). Dans le passage de Marc, notre Sauveur reproche aux prêtres leur fausseté intéressée, aux Juifs leur dureté envers leurs parents. Pour accroître le trésor du temple, et par là leurs richesses particulières, les prêtres disaient aux enfants d’Israël que tout don (ou corban) fait au temple, les dispensait de soutenir leurs parents et les personnes de leur famille (cf. 1 Timothée 5.4). Et il paraît que cet abus impie était devenu assez général à l’époque où parlait notre Sauveur, et qu’un grand nombre de Juifs se croyaient déliés de leurs devoirs domestiques au moyen des offrandes qu’ils avaient faites pour le service du sanctuaire. Cependant, pour comprendre une pareille aberration de l’esprit filial, il faut supposer que l’intérêt se joignait chez les enfants à l’adoption de cette maxime cléricale, et que les prêtres, ou bien exigeaient pour le temple une portion moins forte que celle qui aurait du revenir aux parents, ou bien qu’ils séduisaient les Juifs par certaines promesses illusoires, en leur représentants les offrandes faites au temple comme plus méritoires, et comme entraînant des bénédictions et des avantages particuliers.