(Nombres 11.26)
Deux des anciens d’Israël, qui furent choisis par Moïse dans le désert pour l’assister avec soixante-huit autres dans la conduite si difficile de ce peuple toujours sourd à la voix de l’Éternel, aveugle à ses miracles. Ils ne se trouvaient pas avec leurs collègues, lorsque Moïse les réunit autour du tabernacle pour qu’ils reçussent le Saint-Esprit, mais retenus au camp par d’autres soins, ils n’en eurent pas moins part aux bénédictions qui furent implorées et répandues sur les soixante-dix, et ils se mirent à prophétiser. Un jeune garçon vint en hâte le dire à Moïse ; Josué qui était encore assez jeune alors, fougueux, inexpérimenté, et qui ne comprenait pas, sans doute, ce qu’il y avait de spirituel et de céleste dans leur mission, craignant que ce qu’il regardait comme une illégalité, ne portât préjudice à la gloire de Moïse, pria celui-ci d’y mettre ordre et de les empêcher de continuer. Mais Moïse, animé du vrai zèle pour la maison de Dieu, et faisant toujours abnégation de lui-même à l’honneur de son divin maître, lui répondit : Es-tu jaloux pour moi ? Plut à Dieu que tout le peuple de l’Éternel fût prophète, et que l’Éternel mît son esprit sur eux ! Touchant exemple d’humilité, et bonne leçon pour les ministres du Très-Haut, qui trop souvent voient avec peine d’autres ouvriers travailler dans leur champ, et semer la Parole avec plus de succès qu’ils ne le font eux-mêmes. C’est la même leçon que nous donne encore Paul (Philémon 1.14-18).