1°. Le second des juges d’Israël (1325 av. J.-C., Juges 3.15) de la tribu de Benjamin. Habile et fort quoique gaucher, il résolut de délivrer son peuple asservi depuis dix-huit ans à Églon, roi de Moab ; il obtint par la ruse un entretien particulier avec cet oppresseur et le frappe de son poignard ; puis il retourne vers les siens, se place à leur tête, et met en pièces les Moabites qui n’ont pas eu le temps de se reconnaître et de se donner un chef. Quatre-vingts ans de repos sont le résultat de cet exploit. L’action d’Ehud, à notre point de vue, est un meurtre politique ; tout peut le justifier ou l’expliquer, mais non l’excuser : c’est Guillaume Tell tuant Gessler. Au point de vue théocratique, il se comprend mieux. L’Écriture ne le blâme ni ne l’approuve.
2°. Éhud (1 Chroniques 7.10 ; 8.6), arrière-petit-fils de Benjamin, se transporta, peut-être par défaut de place, de Guéba à Manahath dans la tribu de Juda, avec quelques autres familles de sa tribu. On l’a confondu quelquefois avec le précédent, mais leur identité n’est rien moins que prouvée.