1°. Fils et successeur d’Achaz, régna vingt-neuf ans sur le royaume de Juda (725-696). Les livres des Rois et des Chroniques et les chapitres qui le concernent dans le livre d’Ésaïe, nous le présentent comme un prince très pieux et zélé pour la gloire de Dieu, quoique peut-être un peu enclin à l’orgueil et à la présomption, et qui s’efforça d’abolir l’idolâtrie dans toute l’étendue de son royaume, et d’y rétablir le culte du vrai Dieu ; mais ce qu’il ne put déraciner entièrement, c’était l’esprit d’incrédulité, d’immoralité, de propre justice, qui s’était emparé surtout des classes supérieures. Le succès couronna ses armes et ses négociations politiques : il humilia les Philistins (2 Rois 18.8), et par une alliance avec l’Égypte parvint à s’affranchir de la dépendance dans laquelle son prédécesseur avait vécu à l’égard de l’Assyrie (2 Rois 18.7-24). Mais cette alliance lui fut reprochée par le prophète Ésaïe comme un signe de défiance envers l’Éternel (Ésaïe 30.1ss ; 36.6), et il en fut bien cruellement puni, lorsque le roi d’Assyrie Sankhérib, commença par employer une armée qu’il envoyait en Égypte, à prendre les principales forteresses de la Judée, et lui imposa un nouveau tribut, pour le paiement duquel Ézéchias dut avoir recours aux trésors du temple (2 Rois 18.13ss). Sankhérib ne fut même pas apaisé par sa soumission ; il est probable qu’il avait au fond l’intention de détruire entièrement la puissance des rois de Juda, qui pouvaient devenir pour lui des rivaux dangereux (2 Rois 18.32), et il vint avec une nombreuse armée mettre le siège devant la capitale. Ézéchias et son peuple se trouvaient dans le plus grand danger, mais ils en furent délivrés par une intervention miraculeuse due aux prières du prophète : un ange destructeur vint exterminer la plus grande partie de l’armée assyrienne et forcer ainsi Sankhérib à la retraite (2 Rois 19.35 ; 2 Chroniques 32.21 ; Ésaïe 37.36). Il est à remarquer que cette grande défaite de Sankhérib est aussi mentionnée par Hérodote (2.141). Quelque temps après, Ézéchias fut atteint d’une maladie qui d’abord parut mortelle, mais dont il fut guéri, Dieu exauçant ses ferventes prières. Pendant cette maladie, le prophète Ésaïe exerça son ministère auprès de lui. Comme signe et gage de la guérison qui lui fut promise, l’Éternel permit que l’ombre de son cadran solaire rétrogradât de dix degrés (2 Rois 20 ; Ésaïe 38), voir Cadran. À l’occasion de sa guérison, il reçut les félicitations des ambassadeurs de Mérodac-Baladan, roi de Babylone ; Ésaïe lui fit comprendre que dans l’empressement avec lequel il fit voir à ces étrangers ses trésors et les magnificences de son palais, il y avait autant d’orgueil que d’imprudence, v. Rochat, Médit, sur Ézéchias.
2°. (2 Chroniques 28.12) ; voir Azaria.