Il était défendu aux Israélites d’allumer aucun feu dans leurs maisons le jour du sabbat (Exode 35.3), pour aucun des besoins du ménage, four, cuisine, etc. quoiqu’il soit permis de croire que la même défense ne s’étendît pas jusqu’au besoin de se préserver du froid dans la saison plus rigoureuse. Un feu éternel devait brûler sur l’autel des holocaustes (Lévitique 6.13), institution symbolique destinée à rappeler le feu dont doivent brûler pour le service du Très-Haut les cœurs de ses vrais adorateurs, destiné à rappeler aussi le sacrifice perpétuel qui devait être offert en expiation jusqu’au jour où la grande Victime aurait été offerte une fois pour toutes. L’antiquité païenne a connu ce symbole ; on se rappelle le feu de Vesta, et l’église romaine l’a conservé dans ses lampes éternelles. Si quelqu’un, dans un but ou dans un autre, avait allumé du feu dans un champ, peut-être pour le purifier, en en brûlant les mauvaises herbes, et que le feu s’étendît hors du champ et eût consumé le blé d’un champ voisin, celui qui avait fait le feu était responsable du dommage (Exode 22.6). Outre ces détails qui nous sont fournis par la loi mosaïque, il est question du feu dans un certain nombre de passages, soit en parlant de Dieu qui est appelé un feu consumant (Deutéronome 4.34), soit en parlant des messagers de Dieu qui sont comparés à des flammes de feu (Psaumes 104.4), soit enfin en parlant des peines de l’hadès (Matthieu 25.41).