Le plus redoutable des insectes de la famille des guêpes ; il a jusqu’à 3 cm et plus de longueur ; un petit nombre suffisent pour tuer un homme ou un cheval. Dans les trois passages de l’Écriture où les frelons sont nommés (Exode 23.28 ; Deutéronome 7.20 ; Josué 24.12 ; cf. Sapience 12.8), ils apparaissent comme aides des Israélites dans l’extermination des peuplades cananéennes. Quelques auteurs ont voulu n’y voir qu’une métaphore, mais Bochart a prouvé par plusieurs exemples, que rien n’empêche que ces passages ne soient pris à la lettre ; plusieurs peuples ont, en divers temps, été dépossédés par l’apparition d’insectes innombrables et dangereux ; Élien, 11.28, rapporte que les Phasélites, qui demeuraient sur les montagnes de Solyma, avaient été chassés de leur pays par des guêpes, et comme ces Phasélites étaient des Phéniciens ou des Cananéens, il est évident que cet auteur parle du même fait que celui qui est rapporté dans Josué.
On comprend facilement la déroute qu’un essaim de ces animaux peut mettre dans une armée ; on n’a ni armes, ni boucliers qui puissent garantir de leurs attaques ; on ne sait comment les éviter ; c’est une mort qui voltige autour des oreilles en bourdonnant, et qui provoque à la fuite la plus prompte ceux qu’elle menace. En les envoyant au secours de son peuple, Dieu voulait à la fois montrer qu’il protège les siens, et les empêcher de se reposer sur eux-mêmes en s’attribuant la victoire.