La main droite marque la puissance, la force. L’Écriture attribue d’ordinaire à la droite de Dieu les plus grands effets de sa toute-puissance (Exode 15.6) : Dextera tua, Domine, magnificata est : dextera tua, Domine, percussit inimicum. Voyez les psaumes (Psaumes 20.9; 43.4) et passim.
Être assis à la droite de Dieu, se met ordinairement pour avoir une égalité de gloire et de puissance. Le Fils de Dieu est souvent représenté comme assis à la droite du Père céleste (Psaumes 109.1, Matthieu 26.64, Colossiens 3.1, Hébreux 1.3 ; 10.12).
La droite marque ordinairement le côté du midi, comme la gauche celui du septentrion ; car les Hébreux parlaient des parties du monde par rapport à eux, comme ayant la face tournée à l’orient, le derrière au couchant, la main droite au midi, et la gauche au septentrion. Ainsi kedem, qui signifie le devant, marque aussi l’orient ; achor, qui signifie ce qui est derrière, désigne l’occident ; jamin, la droite, le midi ; schemol, la gauche, ou le septentrion. Par exemple (1 Samuel 23.19-22) : Hachila qui est à la droite du désert… Maon à la droite de Jesimon ; c’est-à-dire, au midi du désert et de Jesimon.
L’accusateur était ordinairement à la droite de l’accusé ; par exemple (Psaumes 108.6) : Diabolus stet a dextris ejus. Et dans Zacharie le démon était à la droite du grand prêtre Jésus pour l’accuser (Zacharie 3.1) : Satan stabat a dextris ejus, ut adversaretur ei.
Souvent dans un sens tout contraire, étre à la droite de quelqu’un, signifie le défendre, le soutenir, le protéger ; par exemple : Le Seigneur est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. Et ailleurs (Psaumes 108.31) : Le Seigneur est à la droite du pauvre, pour le garantir, etc.
Ne s’écarter de la loi de Dieu ni à droite, ni à gauche, est une expression commune dans l’Écriture, pour dire, ne s’en éloigner en rien du tout, ni en voulant excéder, et faire plus qu’elle ne commande, ni en faisant moins ; ou plutôt la suivre constamment et invariablement, comme un voyageur, qui ne s’écarte de son chemin, ni à droite, ni à gauche.
Le Sauveur, dans l’Évangile, pour Marquer le secret dans lequel nous devons faire nos bonnes œuvres, dit (Matthieu 6.5) : Que votre main gauche ne sache pas ce que fait votre main droite ; évitez sur toutes choses la vanité et l’ostentation dans le bien que vous faites.
Dextralia, ou Dextraliola, sont des bracelets dont les hommes se paraient aussi bien que les femmes. C’est de ces bracelets dont Moïse (Exode 35.22 Nombres 31.50) parle, lorsqu’il veut que les Israélites aient toujours la loi de Dieu présente à leur esprit, et qu’elle soit comme un signe en leur main (c), comme un sceau attaché à leur anneau ou à leur bracelet. Comparez cet endroit avec (Ecclésiaste 49.13).
La droite et la gauche jointes ensemble signifient de côté ou d’autre indéfiniment. Si vous allez à droite, j’irai à gauche. Ne vous détournez des commandements de Dieu ni à droite, ni à gauche ; ne vous en écartez en rien du tout. On loue des archers qui vinrent trouver David, et qui se servaient de la fronde, de la main gauche comme de la droite (1 Chroniques 12.2) : qui étaient ambidextres. Dans Jonas (Jonas 3.21) il est dit qu’il y avait dans Ninive plus de six-vingt mille hommes qui ne savaient pas discerner leur main droite de la gauche : on pourrait l’entendre, comme le passage précédent, de ceux qui se servaient des deux mains pour combattre ; mais la plupart l’expliquent des enfants, qui ne savaient pas discerner la droite de la gauche, comme une marque de leur innocence.
Donner la main, dare dexteram, est une marque de société et d’amitié. Saint Paul dit (Galates 2.9) : Jacques, Céphas, et Jean me donnérent la droite. Dans les livres des Machabées cette expression se rencontre à chaque pas : (1 Machabées 6.58, 11.66, 2 Machabées 13.22).
On levait la main droite en faisant serment (Isaïe 62.8) Juravit Dominus in dextera sua.