C’est le nom que nous donnons à l’Être éternel, infini, incompréhensible, créateur de toutes choses, qui conserve et gouverne tout par sa toute-puissance et sa sagesse, et qui est l’unique objet de notre culte. Dieu, à proprement parler, ne peut avoir de nom, puisqu’étant unique, et n’étant point sujet aux qualités individuelles qui distinguent les hommes, et sur lesquelles sont fondées les différentes dénominations qu’on leur donne, il n’a aucun besoin de nom, pour le distinguer d’autres dieux, ni pour le différencier, n’ayant point de semblables. Les noms qu’on lui attribue sont donc plutôt des descriptions, ou des épithètes, qui nous marquent ses qualités divines par des termes nécessairement équivoques, puisqu’ils sont pris de l’usage commun, et qu’on les donne aux créatures comme à lui ; que de véritables noms, qui représentent sa nature comme elle est.
Les Hébreux lui donnent communément le nom de Jehova, ou Jao, ou Jaho, qu’ils ne prononcent jamais, mais au lieu duquel ils se servent de celui d’Adonaï, ou d’Elohim, qui signifient les maîtres, les seigneurs. Ils lui donnent aussi le nom d’El, qui signifie fort ; ou Saddaï, qui peut signifier celui qui se suffit à lui-même ; ou, suivant une autre prononciation, le destructeur, le puissant ; ou Elion, le Très-Haut, ou El-sebaoth, le Dieu des armées ; ou Ia, Dieu. Dans l’Exode, l’ange qui parlait au nom de Dieu (Exode 3.13-14) dit à Moïse : Si l’on vous demande quel est le nom de celui qui vous a envoyé, vous direz : Celui qui est m’a envoyé vers vous. Je suis celui qui est, ou : Je serai celui qui sera. Ou peut voir l’article Jehova.
Dieu inconnu, auquel les Athéniens avaient dressé un autel. Voyez Autel d’Athènes.