Addon, Chérub et Emer, n’ayant pu trouver d’où ils tiraient leur origine, au retour de Babylone, ils furent exclus du nombre des vrais Israélites (Esdras 2.59) [Je crains fort que D. Calmet n’ait pris des noms de villes pour des noms d’hommes. Addon, Chérub et Emer sont, à ce qu’il me semble par la suite du récit (Esdras 2.59-61 ; Néhémie 7.61-64), des villes, ainsi que Thelmala et Thelharsa, qui les précèdent. D. Calmet, qui a fait une critique fort sévère du livre connu sous le titre de troisième d’Esdras, paraît y avoir puisé son opinion sur ce point ; car ce livre, 5.66, ne nomme que Thelmala et Thelharsa. Mais, parce qu’il ne rapporte point les autres noms, faut-il en conclure que ce sont des noms d’hommes ? Le récit d’Esdras, reproduit par Néhémie, ne donne pas lieu, suivant nous, à une méprise pareille à celle que nous relevons. Et ceux qui étaient venus de Thelmala, Thelharsa, Chérub, Addon, Emer, et ne purent faire connaître la maison de leurs pères, ni s’ils étaient d’Israël (sont, suivant ce qu’ils disent, ou simples citoyens ou enfants des prêtres. Les simples citoyens sont :) les enfants de Dalaia, les enfants de Tobie, les enfants de Nécoda (tous au nombre de) six cent cinquante-deux. Et des enfants des prétres : les enfants de Hobia, les enfants d’Accos, les enfants de Berzellai, etc. Ceux-ci (les enfants des prétres) cherchèrent les écrits qui constataient leurs généalogies, et ne les ayant point trouvés, ils furent exclus du sacerdoce. Si Addon, Chérub et Emer étaient des hommes, à quelle classe appartenaient-ils ? est-ce à celle du peuple ou à celle des prêtres ? Pour M. Barbié du Bocage, Addon, Chérub et Emer étaient des villes. D’autres, avant lui avaient aussi pris ces noms pour des noms de villes. Le texte ne permet point de ne pas adopter leur opinion].