Éternel, Éternité.
Ces termes se prennent souvent pour un long temps, et il ne faut pas toujours les prendre dans la rigueur ; par exemple, on appelle (Genèse 49.26 ; Deutéronome 33.16) les montagnes étenelles, pour marquer leur antiquité. Dieu promet à David un trône, un règne éternel, une postérité qui ne s’éteindra jamais ; c’est-à -dire que son empire et celui de ses enfants sera d’une très longue durée ; qu’il sera même éternel, si on l’entend du règne du Messie. Ainsi, Le juste ne sera jamais ébranlé ; vous nous conduirez dès à présent jusqu’à l’éternité, etc., c’est-à -dire pendant toute notre vie.
Mais l’éternité, quand il s’agit de Dieu, Marque toujours une éternité réelle (Exode 15.18). Et ailleurs : Je lèverai ma main au ciel, et je ferai serment en disant (Deutéronome 32.40) : Je vis éternellement. Les bienheureux jouiront d’une vie et d’un bonheur éternel, et les réprouvés seront jetés au feu éternel (Matthieu 26.46). Le Fils de Dieu est nommé le Prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech (Psaumes 109.4). Son Évangile est nommé (Apocalypse 14.6) l’Évangile éternel ; le rachat qu’il nous a procuré, la rédemption éternelle (Hébreux 9 ;12) ; son sang qu’il arépandu pour nous, le sang de l’alliance éternelle (Hébreux 13.20) la gloire et la récompense qu’il nous a méritées, un poids éternel de gloire (2 Corinthiens 4.17) ; le mystère de son incarnation et de notre salut (Exode 16.25), le mystère inconnu aux temps éternels. Il a été révélé aux patriarches et aux prophètes, mais d’une manière obscure et cachée. Les tabernacles, ou les tentes éternelles (Luc 16.9), sont les demeures que Dieu destine dans le ciel aux prédestinés. La Sagesse éternelle (Proverbes 8.23) ; c’est un éclat qui rejaillit de la lumière éternelle, etc.