Branche d’Ariens, ainsi nommée d’Eunomius, évêque de Cysique, qui vivait dans le 4e siècle, et ajouta quelques opinions particulières à celles d’Arius. On les a aussi appelés Anoméens, du mot grec anomion, qui signifie dissemblables, parce qu’ils prétendaient que le Fils et le Saint-Esprit différaient en tout du Père. Ce sont les premiers hérétiques qui aient nié l’inspiration de l’Écriture. Pressés par les témoignages de saint Paul, qu’on opposait à leurs erreurs, ils imaginèrent de dire que quelquefois l’Apôtre avait parlé sans être éclairé par l’Esprit divin. Cette nouveauté, qui n’était qu’une misérable défaite, fut rejetée comme un blasphème et bientôt étouffée sous les anathèmes de toutes les Églises chrétiennes (Epiph., Hoeres., 76). Les Eunomiens, comme les protestants, rejetaient le culte des martyrs et l’honneur rendu aux reliques des saints. On les appelait aussi Troglodytes.