Il est dit au quatrième livre des Rois (2 Rois 6.25), que, pendant le siège de Samarie, le quart d’un cabe de fiente de pigeon se vendait cinq sicles. La quatrième partie du cabe est un demi-setier, un posson, un pouce cube, et un peu plus. Les cinq sicles font huit livres de notre monnaie. On sait que la fiente de pigeon n’est point une nourriture propre à l’homme, même dans la plus extrême famine. Josèphe et Théodoret ont cru que cette fiente de pigeon s’achetait au lieu de sel. Les rabbins veulent que ç’ait été non la fiente des pigeons, mais le grain de leur jabot, qu’ils rapportaient plein des champs, où ils allaient paître pendant le siège. Junius et Fullerus l’entendent du ventre du pigeon. Mais Bochart croit que, sous le nom de fiente de pigeon, on doit entendre ici une sorte de mousse d’arbre, ou de terre graveleuse, qui ressemble aux pois chiches, qui a la qualité de rafraîchir, et dont on fait du vin avec du miel. Les Arabes lui donnent le nom de pois chiches.