Ville célèbre de delà le Jourdain. Josèphe dit qu’elle était capitale de la Pérée, et située à l’orient du lac de Tibériade, à soixante stades de son bord. Pline assure qu’elle est située sur le fleuve Hiéramace. Elle donnait son nom à un canton de delà le Jourdain. Pompée rétablit Gadare, en considération de Démétrius, son affranchi, qui était natif de cette ville. Gabinius y établit un des cinq tribunaux où l’on rendait la justice dans la Judée. Polybe dit qu’Antiochus le Grand fit le siège de Gadare, qui passait pour la plus forte place du pays, et qu’il la reçut à composition. Saint Épiphane parle des bains d’eaux chaudes de Gadare. On trouve beaucoup d’anciennes médailles de cette ville, et quelques-uns de ses anciens évêques dans les souscriptions des conciles.
Saint Marc (Marc 5.1) dit que notre Sauveur, ayant passé la mer de Tibériade, vint dans le canton des Gadaréniens, etc. C’est ainsi que porte le grec imprimé. Saint Luc lit de même (Luc 8.26), dans le grec. Saint Matthieu (Matthieu 88.28), porte Gerasenorum, ou Gergesenorum : mais quelques-uns de ses exemplaires grecs lisent aussi Gadarenorum.
Origène croit qu’il faut lire Gergesenorum. Voyez les diverses leçons de M. Mille, et notre Commentaire sur saint Matthieu, chapitre 8.28.
Ville de Palestine, au voisinage de Diospolis et de Nicopolis. Nous croyons que c’est la même que Gazer, Gazera, Gedor, Gadora, Gador, Gaderoth, dont il est souvent parlé dans les livres des Machabées et dans Josèphe. Voyez Reland. Paloestin. 1. 3 page 679. On a déjà remarqué que dans le texte de Josèphe on lisait en quelques endroits Gadara, au lieu de Gabara. Gabara était au couchant, et Gadara à l’orient de la mer de Tibériade. [Voyez Gader, etc].