Dernier chef de l’Idumée, de la race d’Ésaü (Genèse 36.43). [Voyez Éliphaz].
Roi de Tyr, fils d’Abibal, connu même chez les auteurs profanes, se distingua par sa magnificence, et orna la ville de Tyr de plusieurs beaux ouvrages. Dès que David fut monté sur le trône et qu’il fut reconnu roi par tout Israël (2 Samuel 5.11-12)
Hiram envoya à David des ambassadeurs avec des ouvriers, des charpentiers et des tailleurs de pierres, et du bois de cèdre, pour bâtir un palais à David. Le même Hiram envoya des ambassadeurs à Salomon, dès qu’il eut appris qu’il avait été sacré roi en la place de son père (1 Rois 5.1-3), pour le féliciter sur son avènement à la couronne. Et Salomon, de son côté, lui envoya demander du bois et des pierres pour le bâtiment du temple du Seigneur, avec des ouvriers pour couper les bois et tailler les pierres. Hiram promit à Salomon tout ce qu’il voulut, moyennant certaine quantité de froment et d’huile que Salomon devait fournir à la maison d’Hiram.
Ces deux princes vécurent toujours en bonne intelligence ; et Dius, qui avait écrit les annales de Tyr, raconte qu’ils entretenaient ensemble un commerce de lettres ; et on voyait encore du temps de Josèphe ces lettres d’Hiram, avec les réponses de Salomon. Ménandre d’Éphèse et le même Dius parlent des énigmes que ces deux princes se proposaient l’un à l’autre. Dius dit que d’abord Salomon en envoya à Hiram, que celui-ci ne put résoudre, et que pour cela il paya à Salomon une grande somme d’argent ; mais qu’ensuite il les expliqua par le secours d’un nommé Ahdémon, et qu’en ayant proposé à son tour à Salomon que ce prince ne put résoudre, il lui fit aussi payer une plus grosse somme que lui-même ne lui en avait payée.
Après que Salomon eut achevé tous ses ouvrages, il fit présent à Hiram de vingt villes dans la Galilée (1 Rois 9.10-12). Hiram alla voir ces villes ; mais elles ne lui plurent pas, et il les appela la terre de Chabul, en disant : Sont-ce donc là, mon frère, les villes que vous m’avez données ? Josèphe dit que Chabul signifie ce qui ne plaît point. D’autres traduisent une terre pleine d’épines ; d’autres, une terre trop forte, trop humide. Voyez Chabul [ou plutôt Chabalon], où nous examinons la situation de ces vingt villes (1 Rois 9.14) remarque que Hiram avait prêté à Salomon six vines talents d’or, pendant qu’il était occupé a ses bâtiments. Ces cent vingt talents d’or font huit millions trois cent quarante-trois mille sept cent quarante livres de notre monnaie. Voilà ce que l’Écriture nous apprend de Hiram, roi de Tyr.
Fils d’un Tyrien dont le nom est inconnu, et d’une mère juive, de la tribu de Nephtali, selon les livres des Rois (1 Rois 7.13-14) ; ou d’un père tyrien et d’une mère de la tribu de Dan, selon les livres des Paralipomènes (2 Chroniques 2.14). Ce Hiram était un excellent ouvrier en toute sorte d’ouvrages de cuivre ou de bronze ; il savait non-seulement exécuter, mais aussi inventer les plus beaux ouvrages. Il fit à Salomon les deux grosses colonnes de bronze qui furent mises à l’entrée du vestibule du temple, dont l’une s’appelait Jachin, et l’autre Booz. Il fit de plus ce grand vaisseau, nommé la Mer, où l’on conservait de l’eau pour l’usage du temple, et dix bassins de bronze, de moindre grandeur, avec leurs socles, pour l’usage des prêtres.