Ce terme se prend non-seulement pour le péché, mais aussi pour la peine du péché et pour l’expiation du péché : par exemple, on dit qu’Aaron portera les iniquités du peuple (Exode 38.38) ; il les expiera. Et ailleurs (Exode 34.7) : Le Seigneur rend l’iniquité des pères sur les enfants ; il fait quelquefois tomber les effets extérieurs de sa colère sur les enfants des pères criminels.
Porter son iniquité (Lévitique 5.1 ; 17.16 ; 18.8)
En souffrir la peine, être obligé de l’expier. Le bouc Azazel (Lévitique 16.22), ou émissaire, portera les iniquités de la multitude dans une terre déserte ; on le conduira sur un précipice, et on le jettera à bas, pour être une victime d’expiation pour tout le-peuple (1 Samuel 25.28), Abigaïl dit à David : Ne faites point retomber sur moi la faute de Nabal, mon mari.
L’homme d’iniquité, l’enfant d’iniquité, la main d’iniquité, la voie d’iniquité, les ouvriers d’iniquité, signifient un méchant homme, un enfant, ou un homme pécheur, une conduite criminelle, etc. Les torrents d’iniquité m’ont troublé (Psaumes 18.5). L’hébreu : Les torrents de Bélial m’ont effrayé ; les méchants sont venus fondre sur moi comme un torrent (Psaumes 49.6) : La peine de nos iniquités, qui me suivent pas à pas, m’enveloppera tout d’un coup (Psaumes 93.20) Serait-il possible, Ô mon Dieu, que vous fussiez de concert avec le trône d’iniquité, avec les Chaldéens, ces superbes et injustes dominateurs, qui forment le mal, le travail, la peine par leur autorité ; qui abusent de leur pouvoir pour nous accabler de maux ? Judas acquit un champ par le prix de son iniquité (Actes 1.18) ou plutôt, il fournit aux princes des prêtres de quoi en acheter un, en leur rendant le prix de sa trahison.