Province de l’Asie Mineure qui fait partie de la Cappadoce, ayant la Galatie au septentrion, la Pisidie au midi, la Cappadoce à l’Orient, et la Phrygie au couchant. Saint Paul prêcha dans la Lycaonie, dans les villes d’Iconium et de Lystre (Actes 14.1-3)
Licaonie. Langue de Lycaonie. Saint Paul prêchant à Lystre, ville de Lycaonie (Actes 14.6-10), dans l’Asie Mineure, guérit par son seul commandement, un homme qui était boiteux dès le ventre de sa mère, et qui n’avait jamais Marché. Alors ceux de Lystre, élevant leurs voix commencèrent à dire en leur langue lycaonienne : Des dieux devenus semblables aux hommes sont descendus vers nous ; et ils appelaient Barnabé Jupiter, et Paul Mercure, parce qu’il était le chef de la parole. On demande quellee était cette langue lycaonienne. La plupart croient que c’était un grec corrompu ; et il est certain que dans l’Asie mineure on parlait grec ; mais comme il est ordinaire dans les provinces éloignées du centre de la pureté et du bon goût, les langues s’altèrent et s’éloignent de la politesse des bonnes villes, et des lieux où les études fleurissent.
Paul Ernest Jablonski a fait une savante dissertation sur la langue lycaonienne. Il prétend qu’elle était la même que la langue cappadocienne, et que celle-ci était un grec mêlé de beaucoup de syriaque, sentiment qui a été suivi par Grotius, et qui est très probable, à cause du voisinage de la Syrie, de la Cappadoce et de la Lycaonie ; et s’il n’eût été question que de marquer une différence de dialecte, saint Luc n’aurait pas dit que ces peuples s’écrièrent en langue lycaocienne : un dialecte n’est pas une langue particulière.