Un certain bois dont il est parlé dans le premier livre des Rois (1 Rois 10.11), et qui est traduit dans la Vulgate par ligna thyina, et dans les Septante, par des bois travaillés [ou bois de santal dans certaines versions françaises]. Les rabbins le rendent d’ordinaire par du corail ; d’autres, par de l’ébène, ou du brésil, ou du pin. Il est certain que ce n’est point le corail, puisque le corail n’est point propre à faire des instruments de musique, ni à mettre dans la structure d’une balustrade ou d’une montée, à quoi l’Écriture nous dit qu’on employa le bois d’almugim. Le pin est un bois trop commun dans la Judée et dans les pays voisins, pour en aller chercher à Ophir. Le bois thyinum est le bois de citre, connu des anciens, et fort estimé par sa bonne odeur et par sa grande beauté. Il venait de la Mauritanie.
Nous croyons que sous le nom de bois almugim ou algumim, ou simplement gumim, en prenant « al » pour une espèce d’article, on peut entendre des bois gras et gommeux, et en particulier l’arbre qui produit la gomme d’Arménie, ou celle d’Arabie. On dit que la gomme d’Arménie vient d’un arbre ressemblant à celui qui porte la myrrhe, et que la gomme d’Arabie vient de l’acacie noire, que nous croyons être la même que le bois de sethim, dont il est si souvent parlé dans Moïse. On peut voir notre commentaire sur (1 Rois 10.11). Si cela était, le bois almugim de Salomon serait le même que celui de sethim de Moïse. Voyez ci-après Setim [M. Cahen rapporte les diverses manières dont on a rendu le mot almouguime, et ajoute « Selon d’autres, algoumime, ou almouguime est pour agal goumime, la goutte des gommes ; enfin, selon Gésénius, c’est un bois rouge, du bois de sandal, et « al » c’est l’article arabe. Dans cette incertitude de la signification du mot, nous l’avons laissé sans traduction].