Ce terme, en hébreu, signifie double ; et l’auteur de la Vulgate l’a pris en ce sens, en parlant de la caverne qu’Abraham acheta auprès d’Ephron, dans le territoire de la ville d’Ephron, pour y enterrer Sara, sa femme. Mais d’autres croient, avec assez de raison, que Macphela, en cet endroit-là, est le nom du champ où était située cette caverne, et qu’il faut traduire (Genèse 23.8) : La caverne qui est à Macphela ; et verset 17 : Le champ qui est à Macphela. Un homme savant dans la langue arabe nous a averti qu’en cette langue Macphela signifie fermé, muré. Il croit que la caverne nommée Macphela était un tombeau creusé dans le roc, et fermé exactement, ou même muré, de peur que l’on n’y entrât, ou que les voleurs ne s’y retirassent ; ou qu’enfin on ne la violât ou ne la profanât en quelque autre manière. On voit encore dans l’Orient des tombeaux ainsi fermés ou murés. Cette conjecture est certainement fort probable. Ainsi il faudrait traduire, la caverne fermée, au lieu de la caverne Macphela.