Père de Samson. Il était de la tribu de Dan et de la ville de Saraa. Un jour l’ange du Seigneur étant apparu à la femme de Manué, et lui ayant promis un fils (Juges 13.1-4), Manué, soit qu’il fût touché de quelque mouvement de jalousie ou mû par un sentiment de reconnaissance envers cet ange, pria le Seigneur de lui faire voir celui qui avait apparu à sa femme, afin qu’il pût savoir de lui ce qu’il devait faire à l’enfant qui devait naître. Le Seigneur exauça sa prière ; et l’ange apparut de nouveau à sa femme, lorsqu’elle était dans les champs. Elle courut aussitôt à son mari, et lui dit que l’homme qu’elle avait vu auparavant était venu de nouveau vers elle. Manué accourut ét demanda à l’ange : Est-ce vous qui avez parlé à ma femme ? Quand ce que vous avez prédit sera accompli, que faut-il que nous fassions à l’enfant ? Il répondit : Que votre femme s’abstienne de tout ce que je lui ai marqué ; qu’elle ne mange rien d’impur, qu’elle s’abstienne de vin et de tout ce qui peut enivrer. Manué dit à l’ange : Seigneur, je vous prie de trouver bon que nous vous préparions un chevreau. L’ange répondit : Quelque instance que vous me fassiez, je ne prendrai aucune nourriture : mais vous pouvez l’offrir au Seigneur en holocauste. Manué lui dit, ne sachant pas que ce fût un ange : Comment vous appelez-vous, afin que nous puissions vous honorer et vous reconnaître, st ce que vous avez prédit arrive ? Il répondit : Pourquoi demandez-vous mon nom, qui est admirable (Juges 13.18).
Manué prit donc le chevreau avec le vin pour les libations ; et ayant mis le tout sur le feu qu’il avait allumé sur une pierre, il regardait avec sa femme ce qui en arriverait. Josèphe suivi de la plupart des commentateurs, croit que l’ange, ayany touché les chairs avec la verge qu’il avait en main, il en sortit une flamme qui consuma l’holocauste. Circonstance que l’Écriture ne marque pas expressément. Comme la fumée commença à s’élever, l’ange monta aussi au milieu de la flamme et s’éleva au ciel. Alors Manué reconnut que c’était un ange, et il dit à sa femme : Nous mourrons certainement, puisque nous avons vu le Seigneur. Mais sa femme lui dit : Si le Seigneur voulait nous faire mourir, il ne nous aurait pas tant fait de faveurs, il n’aurait pas reçu notre holocauste et ne nous aurait pas fait annoncer la naissance d’un fils. Tout cela arriva l’an du monde 2848, et Samson naquit l’an du monde 2849, avant Jésus-Christ 1151, avant l’ère vulgaire 1155.