Ces termes sont syriaques, et signifient : Le Seigneur vient, ou, le Seigneur est venu. C’était une menace, ou une manière d’anathème parmi les Juifs. Saint Paul dit anathème, maran-atha, à tous ceux qui n’aiment point Jésus-Christ (1 Corinthiens 16.22).
La plupart des commentateurs enseignent que maran-atha est le plus grand de tous les anathèmes parmi les Juifs, et qu’il est équivalent à scham-atha, ou schem-atha, le nom dent, c’est-à -dire, le Seigneur vient ; comme si l’on disait : Soyez dévoués aux derniers malheurs et à toute la rigueur des jugements de Dieu ; que le Seigneur vienne bientôt pour tirer vengeance de vos crimes.
Mais Selden et Ligtfoot soutiennent que l’on ne trouve pas maran-atha dans ce sens chez les rabbins. On peut fort bien entendre maran-atha dans un sens absolu : Que celui qui n’aime point Notre-Seigneur Jésus-Christ soit anathème. Le Seigneur est venu ; le Messie a paru ; malheur à quiconque ne le reçoit point. Il en veut principalement aux Juifs incrédules. On peut consulter sur cela, outre les commentateurs ordinaires, Selden de Synedriis, livre 1 chapitre 6. Lighfoot dans une dissertation particulière sur Maranatha, imprimée au premier volume de ses Œuvres, Ultrajecti, 1699, et dans les dissertations de Die Weilhemajerus, de Paulino anathematismo, ad I Cor. 16.22, et de Jean Rennerus, Maran-atha, dans le Recueil des dissertations intitulé, Thesaurus Theologico-philosophicus part. 2 page 578, 582 et seq.