Dans les alliances entre les hommes, où le saint nom de Dieu intervient, Dieu est le témoin et le médiateur des promesses et des engagements réciproques que les hommes prennent ensemble. Ainsi, lorsque Laban et Jacob firent alliance sur le mont Galaad (Genèse 31.49-54), et lorsque les anciens de Galaad firent alliance avec Jephté, et s’engagèrent de le reconnaître pour chef, ils invoquèrent le nom du Seigneur, et s’engagèrent réciproquement par serment à accomplir leurs paroles (Juges 11.10).
Lorsque Dieu voulut donner sa Loi aux Hébreux, et qu’il fit alliance avec eux à Sinaï, il fallut un médiateur qui portât les paroles de Dieu aux Hébreux, et les réponses des Hébreux à Dieu ; afin que, les articles de l’alliance étant agréés de part et d’autre, on pût la ratifier et l’affermir par le sang des animaux et par le serment. Moïse, dans cette occasion, fut le médiateur entre Dieu et les hommes, comme le dit saint Paul (Galates 3.19) : Lex propter transgressiones posita est… ordinata per angelos in manu mediatoris.
Enfin, dans la nouvelle alliance que Dieu a voulu faire avec l’Église chrétienne, Jésus Christ a été le médiateur de rédemption entre Dieu et les hommes ; il a été le répondant, l’hostie, le prêtre et l’entremetteur de cette alliance (1 Timothée 2.5) ; il l’a scellée par son sang, il en a proposé les conditions dans son Évangile, il en a institué la forme dans le baptême, et la ratification perpétuelle dans le sacrement de son corps et de son sang. Saint Paul, dans l’Épître aux Hébreux (Hébreux 8.6 ; 9.15 ; 12.24), relève admirablement cette qualité de médiateur du Nouveau Testament qui a été exercée par Jésus-Christ.
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