Ce terme signifie à la lettre un voile, un couvert, ou un ouvrage de métal jeté en fonte (Exode 32.4 Isaïe 30.7 2 Rois 16.18 Exode 35.15 Isaïe 22.8). On est assez partagé sur la signification propre du musach de Juda (Isaïe 22.8), que Manassé fit découvrir à l’approche du roi de Babylone, et du musach du Sabbat (2 Rois 16.18), qu’Achaz fit tourner du côté du temple, de peur du roi d’Assur. Les uns ont cru que c’était un voile qui couvrait les parvis du temple ; les autres, que c’était une tente où les prêtres sortis de semaine se reposaient dans le temple ; d’autres, c’était un tronc où l’on jetait les offranes pour les réparations du temple. Nous croyons que c’était la tribune de bronze que Salomon avait fait faire (2 Chroniques 6.13) et placer dans le temple, et sur laquelle il se mettait les jours de fête. On donnait le même nom à la tribune sur laquelle montait un prêtre dans les grandes solennités, pour lire la loi au peuple.
Achaz, craignant que le roi Théglathphalassar ne vint à Jérusalem et n’enlevât cette tribune, qui était précieuse, et pour sa matière et pour sa forme, la fit ôter de sa place, et la fit mettre dans un endroit secret du temple. Manassé, dans une pareille circonstance, fit arracher les lames de cuivre qui la couvraient. Le grand prêtre Joïada voulant faire reconnaître pour roi le jeune Joas, fit mettre autour de lui des gardes dans le musach qui était dans le temple. Le prince fut mis sur sa tribune, et les gardes placés tout autour.