Purim, sorts. La fête des Sorts. Voyez Phurim.
Pureté, Purgation, Purification.
Les noms de pur et de pureté se prennent en deux sens divers.
1° Pour la pureté extérieure ; et
2° Pour la pureté intérieure.
La pureté extérieure est, ou par rapport aux personnes qui sont capables de participer aux choses saintes, et de s’acquitter parmi les hommes des devoirs de la vie civile ; ou par rapport aux animaux qui sont déclarés purs par la loi, et dont il est permis de manger ; ou enfin par rapport aux choses qui, n’ayant aucune des impuretés marquées dans la loi, sont propres à tous les usages auxquels elles sont destinées : par exemple, les habits, les maisons, les ustensiles du ménage étaient susceptibles de certaines impuretés, qui empêchaient qu’on ne s’en pût servir. Dès qu’elles n’avaient aucune de ces impuretés, elles étaient pures, et on pouvait les employer sans danger.
Pour recouvrer la pureté perdue, et pour effacer l’impureté contractée, il y avait plusieurs sortes de purifications ordonnées par la loi. Nous en avons parlé dans l’article des Impuretés. Les choses qui étaient impures de leur nature, comme les charognes, et les animaux morts d’eux-mêmes, et celles qui l’étaient par l’institution de Dieu, comme les animaux déclarés tels par la loi, ne pouvaient jamais devenir pures. Mais les hommes ou les femmes attaqués de quelques incommodités passagères, qui les rendaient impurs pour un temps, pouvaient recouvrer leur première pureté, lorsque ces incommodités ou ces accidents étaient passés ou expiés. Il en était de même à proportion des habits, des maisons, des ustensiles de ménage ; on les purifiait par l’eau, ou par le feu, ou par quelques lustrations. Quant aux personnes qui avaient contracté quelques impuretés, quelquefois il était nécessaire qu’elles offrissent certains sacrifices d’expiations. Mais la manière la plus ordinaire de se purifier était le bain, ou le lavement de tout le corps. Lorsqu’on s’était souillé par l’attouchement d’un mort, ou en assistant à des funérailles on s’arrosait d’eau lustrale, tans laquelle il entrait de la cendre de la génisse rouge, qui avait été immolée le jour de l’Expiation solennelle. Voyez l’article Impureté.
La pureté intérieure consiste dans l’innocence de la vie, dans la pureté du cœur, dans la justice, et dans l’observation exacte de la loi du Seigneur ; et la vraie manière de recouvrer cette pureté, était la conversion du cœur, la déteslation du péché, la douleur intérieure. Ces dispositions jointes aux sacrifices ordonnés par la loi, dans les cas où l’on était tombé dans quelque faute de négligence ou d’ignorance, ou même de malice, pouvaient en obtenir le pardon, non en vertu du sacrifice extérieur, mais par le mérite de la foi, de la contrition, de la charité de celui qui l’offrait.
Moïse ne s’explique pas sur les moyens de recouvrer cette pureté intérieure, d’une manière aussi précise, et aussi expresse qu’il le fait sur la pureté extérieure, parce que comme législateur, son premier et principal dessein était de contenir la main des hommes et de régler le dehors de la république. Toutefois, et Moïse et les auteurs sacrés de l’Ancien Testament en disent assez, pour faire connaître à qui le veut entendre qu’il faut beaucoup films compter sur les purifications extérieures et sur les sacrifices que sur la conversion du cœur, sur la contrition, sur la foi en Dieu et la charité. Saint Paul dans ses Epltres, et surtout dans celle aux Hébreux, nous a admirablement développé cette vérité, en disant que par eux-mêmes les sacrifices, les sacrements de l’ancienne loi, n’étaient d’aucune utilité pour guérir les maladies de l’âme, et pour réparer l’injure qui est faite à Dieu par le péché.
Dans la loi nouvelle, les chrétiens affranchis du joug des cérémonies et des impuretés légales, ne comptent pour vraies souillures que celles de l’âme, et mettent leur soin principal à conserver la pureté intérieure et l’innocence, et à les recouvrer par la pénitence, lorsqu’ils ont eu le malheur de les perdre. Voyez pénitence.