La loi de Dieu condamne toutes sortes de représentations d’hommes, de bêtes, d’astres ou d’autres choses faites pour leur rendre un culte superstitieux, soit en relief, en bosse, en peinture, en bois, en pierres, en terre, en cuivre, en or ou en argent, tout ce qui conduit à l’idolâtrie : Vous n’aurez point de dieux étrangers en ma présence ; vous ne vous ferez point d’images en sculpture, ni aucune représentation de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est eri bas sur la terre, ni de ce qui est dans les eaux sous la terre (Exode 20.3-4). Mais les meilleurs interprètes remarquent qu’il faut limiter cette défense, qui est générale, par les paroles du Lévitique (Lévitique 26.1), où le même précepte est répété : Vous ne ferez point de ces choses pour les adorer. On sait que Moïse lui-même fit des chérubins et les plaça sur l’arche ; que Salomon mit aussi plusieurs figures de chérubins dans le sanctuaire, qu’il fit faire des figures de taureaux de bronze pour soutenir la mer d’airain. Lors donc qu’il n’y avait point de danger d’idolâtrie, Dieu ne défendait point les figures ni les représentations faites simplement pour servir d’ornements.
Le terme hébreu pesel, que la Vulgate a rendu par sculptile (Exode 20.3-4), c’est-à-dire, image de sculpture, est traduit dans les Septante par idolum, une vaine représentation ; et dans Onkelos, par zelum, qui signifie une image, une peinture. Ainsi on peut entendre sous ce terme toute sorte de figures en relief ; et sous le nom d’omnem similitudinem, que la Vulgate emploie ensuite, toutes sortes de représentations, soit en peinture, en broderie, tapisserie, émail, gravure, etc.