rutha ; herbe domestique assez connue. Jésus-Christ reproche aux pharisiens (Luc 11.42) que, par une mauvaise affectation, ils payaient la dîme de la menthe et de la rue qui croissaient dans leurs jardins, et qui, pour cette raison, n’étaient-pas en rigueur soumises à la loi qui commandait la dîme. Il ne blâme pas toutefois cette exactitude scrupuleuse ; qui au fond n’a rien de mauvais ; mais il les reprend principalement de ce qu’en observant ces minuties ils négligeaient les préceptes les plus importants de la loi.
Josèphe l’Historien raconte qu’il y avait dans le château de Maqueronte, au delà du Jourdain, une plante de rue d’une grandeur si extraordinaire, qu’il n’y avait aucun figuier qui l’égalât ni en hauteur ni en grandeur. On disait qu’elle était en cet endroit dès le temps du grand Hérode, c’est-à-dire au moins soixante-treize ans auparavant la fin de la guerre des Juifs, où elle périt.