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Saron
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet Westphal Bost

Saron (1)

Nous connaissons trois cantons de la Palestine nommés Saron. Ce nom était comme passé en proverbe, pour marquer un lieu d’une beauté et d’une fertilité extraordinaires. Voyez (Isaïe 33.9 ; 35.2).

Saron, canton entre le mont Tabor et la mer de Tibériade.

Saron, canton entre la ville de Césarée de Palestine et Joppé.

Saron, canton au delà du Jourdain, dans le pays de Basan et dans le partage de la tribu de Gad (1 Chroniques 5.16).

M. Reland soutient qu’il n’y avait point de Saron au delà du Jourdain, et que ceux de la tribu de Gad venaient paître leurs troupeaux jusque dans le canton qui est aux environs de Joppé, de Césarée et de Lydda, ce qui ne nous paraît pas croyable, à cause de la distance des lieux. D’ailleurs le pays de Basan était si beau et si fertile ! [Voyez Saron, ville, ci-après].

Saron (2)

Les nouveaux voyageurs donnent aussi ce nom à la plaine qui est entre Ecdippe et Ptolémaïde.

Saron (3)

Ou Sarona, ville dont le roi fut pris et tué par Josué (Josué 12.18). Saint Luc, dans les Actes (Azc 9.35), semble marquer aussi une ville de Saron. Et dans les Paralipomènes (1 Chroniques 27.29) on trouve un nommé Sétraï de Sarone, Setraï Saronites ; mais ces passages peuvent fort bien marquer un pays ou un canton, et non une ville de Saron [Barbié du Bocage ne reconnaît, 1° que Saron, ville de la tribu de Gad.« Elle était située vers le sud-est, dit-il, et près d’elle était une montagne du même nom, où l’on faisait paître, ainsi que dans les vallées voisines, un grand nombre de bestiaux ; » et 2° Saron ou Sarone, ville située non loin de Joppé, et qui donnait son nom à la grande plaine de Saron, qui s’étendait sur le bord de la mer Méditerranée, jusqu’à Césarée en Palestine.

Le géographe de la Bible de Vence ne reconnaît, 1° que Saron, canton du pays de Basan (tribu de Gad) (1 Chroniques 5.16) ; et Saron, canton qu’Isaïe (333.9 ; 35.4), compare avec le Carmel, mais il dit que ces deux cantons ne sont vraisemblablemeet qu’un seul et même canton ; j’admets cela. Il ajoute que N. Sanson suppose qu’il y avait un lieu ou même une ville de ce nom. Il reconnaît, 2° Saron, ville royale des chananéens (Josué 12.18). On suppose, dit-il, qu’elle était dans la tribu d’Éphraïm, et ou croit qu’elle est la même que Sarona, ville située près de Lydda (ou non loin de Joppé, comme dit Barbié du Bocage). Ainsi l’Écriture ne mentionne que Saron, ville et plaine au delà du Jourdain, et Saron, ville et plaine près de Lydda].