Ce terme signifie non-seulement le silence ordinaire qui consiste à ne rien dire ; mais dans le style des Hébreux il se prend aussi pour demeurer en repos, demeurer immobile. Par exemple (Exode 15.16) : Qu’ils se taisent comme une pierre. Que la fille de votre œil ne se taise point (Lamentations 2.18) : que votre prunelle ne cesse point de répandre des larmes. Le soleil et la lune se turent (Josué 10.12-13), ils S’arrêtèrent au commandement de Josué.
Le silence se met pour une ruine entière, un assujettissement total. Ar de Moab est réduite au silence (Isaïe 15.1), elle est ruinée sans ressource. Nous nous taisons, parce que le Seigneur nous a réduits au silence (Jérémie 8.14), nous a accablés de maux. Le silence fait votre louange, Ô mon Dieu (Psaumes 83.2) ! Nous devons demeurer devant vous dans un silence de respect et de soumission. Toute la terre demeura dans le silence devant Alexandre (1 Machabées 1.3, etc le silence se prend pour la mort, pour le tombeau. Si vous ne m’aviez secouru, mon date serait demeurée dans le silence (Psaumes 94.17). Ceux qui descendent dans le silence ne loueront pas votre nom (Psaumes 95.17).