Instrument de musique fort commun autrefois chez les Égyptiens. Isis inventa, dit-on, cet instrument, et ses prêtres le portaient ordinairement dans les cérémonies.
Le sistre était de figure ovale ou en demi-cercle allongé en forme de baudrier, traversé par quelques verges d’airain, qui jouent dans des trous où elles sont arrêtées par leurs têtes. On en joue en remuant le sistre en.cadence, et par même moyen les verges de métal, qui rendent un son aigu et perçant.
Le nom de sistre se trouve dans deux endroits de l’Écriture : (1 Samuel 18.6), les femmes d’Israël vinrent au-devant de Saül, et (2 Samuel 6.5), on conduisait l’arche du Seigneur au son de toutes sortes d’instruments de musique, tympanis et sistris, et cymbalis. Je ne remarque pas que les Septante se soient servis de ce terme. Les nouveaux interprètes croient que zalzelim signifie un sistre ; mais les Septante le traduisent ordinairement par cymbalon, une cymbale. Isaïe a décrit apparemment un sistre (Isaïe 18.1) L’Hébreu lit : zalzel cenapei, le zalzel ailé, ce qui revient assez au sistre que nous avons décrit, et dont les bâtons sont comme les ailes. Le premier instrument, que saint Jérôme a traduit par sistre, est nommé en hébreu salisim ou schalischlin, qui peut signifier un instrument à trois cordes ou un instrument triangulaire ; et le second est mananint ou minnim, que plusieurs entendent d’un instrument à cordes.