Saint Jérôme traduit ordinairement par solarium la terrasse ou la plate-forme qui servait de toit à la maison. Rahab mit coucher les espions de Josué sur la plate-forme de sa maison : In solarium domus suce (Josué 2.6). Samuel y mit aussi coucher (1 Samuel 9.25). Ces plates-formes étaient toutes découvertes, et étaient munies tout autour d’une tour à hauteur d’appui, pour empêcher que l’on ne tombât de là dans la rue.
Moïse l’avait ainsi ordonné dans sa loi (Deutéronome 22.8) : Il y avait aussi pour l’ordinaire, au milieu de cette plate-forme, une ouverture, qui répondait à la salle qui était au-dessous. C’est par là que le roi Ochosias tomba de sa terrasse dans sa salle à manger, et qu’il se blessa mortellement (2 Rois 1.2-3). Enfin on descendait ordinairement de ces plates-formes par des escaliers qui étaient en dehors de la maison. Ainsi, dans l’Évangile, ceux qui portaient le paralytique (Luc 5.19), ne pouvant le faire entrer par la porte de la maison, à cause de la foule qui l’environnait, le portèrent sur la plate-forme, et ayant levé là trappe, le descendirent avec son lit, en présence de Jésus-Christ. On doit entendre de même ce que dit le Sauveur (Matthieu 24.17 Luc 17.31) : Que ceux qui sont sur le toit ne descendent pas pour prendre quelque chose dans leur maison, mais qu’ils se sauvent promptement. Pour se sauver, il fallait descendre. Mais il veut qu’ils descendent par l’escalier en dehors, et qu’ils n’entrent point dans la maison pour s’y amuser à dire adieu, ou à prendre des habits et des provisions. Voyez notre Dissertation sur les demeures des anciens Hébreux, à la tête du Commentaire sur les Juges.