Ou Thammuz, divinité païenne, que l’on croit être la même qu’Adonis. Il eu est parlé dans Ézéchiel (Ézéchiel 8.14) ; l’Hébreu : Plangentes Thammuz. Le rabbin David Kimchi dit que Thammuz était une idole de bronze, dont les païens remplissaient les yeux de plomb, puis faisant du feu dans le creux de l’idole, le plomb se fondait, et l’image paraissait verser des larmes. D’autres rabbins croient que Thammuz était un prophète idolâtre qui avait fait une image du soleil toute d’or, qui était suspendue entre le ciel et la terre, et que le roi de Babylone ayant fait mourir ce prophète, toutes les idoles du pays s’étaient assemblées pour pleurer sa mort devant l’Image du soleil dont nous venons de parler. Ce qui donna occasion à l’établissement d’une fête qui se célébrait au commencement du mois Thammus, pour y pleurer la mort du prophète de ce nom. D’autres Juifs disent que Thammuz était un animal à qui les païens rendaient des honneurs divius.Toutes inventions produites uniquement du cerveau des rabbins.
Saint Jérôme a rendu Thammuz par Adonis ; et il y a beaucoup d’apparence que c’est sa vraie signification. Le nom Ammuz, qui est le même que Thammuz, signifie abstrus, caché. La manière dont le texte hébreu d’Ézéchiel est construit fait juger que Thammuz y est mis dans un sens appellatif Or rien ne convient mieux à Adonis que le nom de caché, soit qu’on considère le secret sous lequel on enveloppait ses mystères, soit qu’on fasse attention à l’état où on le représentait durant ses fêtes. On le mettait dans un cercueil, et on le pleurait comme un mort. Moïse (Lévitique 19.27-28 Deutéronome 14.1) le nemme en quelques endroits le Mort par dérision. Enfin la circonstance des femmes qui pleurent Thammuz a déterminé la plupart des commentateurs à expliquer l’endroit d’Ézéchiel des fêtes d’Adonis. Voyez son titre.
On croit que les femmes israélites qui pleuraient Thammuz, dans Ézéchiel (Ézéchiel 8.15), avaient pour objet de leur faux culte le même soleil que les hommes adorent au même endroit d’Ézéchiel (Ézéchiel 8.16) : Je vais vous faire voir des abominations encore plus grandes. Il m’introduisit dans le parvis intérieur du temple, ou dans le parvis des prêtres ; et il me montra entre le vestibule et l’autel des holocaustes vingt-cinq hommes qui tournaient le dos au temple du Seigneur, et, regardant l’orient, rendaient leurs adorations au soleil.
Cela n’est nullement contraire à l’opinion de ceux qui croient que Thammuz est Adonis, puisque dans la théologie païenne Adonis était aussi le soleil.
Les savants qui ont le plus étudié l’antiquité profane, par rapport à l’Écriture, croient remarquer dans Thammuz les patriarches Cham, Joseph et Moïse. On fonde le sentiment qui veut que Thammuz et Cham soient la même personne sur la conformité des noms, ét sur le culte qui était commun à Cham et à Thammuz dans l’Égypte. Ceux qui tiennent que Thammuz est Joseph, remarquent que Thammuz ou Adonis est le symbole du soleil, de même qu’Apis et Osiris, et comme Apis représentait le patriarche Joseph, Adonis ou Thammuz pouvait aussi le représenter. Faibles raisons, et conjectures frivoles. On peut voir Vossius, de Idololatr livre 1 chapitre 29 p. 112.
M. Huet, ancien évêque d’Avranches, croit que Thammuz était Moïse. Il suppose que le roi d’Égypte sous lequel naquit Moïse s’appelait Thammuz ou Thetmosis ; que sa fille Thermuthis ayant sauvé Moïse lui donna le nom de son père, et l’appela Thammuz. On pousse ensuite les caractères prétendus de ressemblance entre Moïse et Adonis ; mais tout cela est si peu solide qu’il ne mérite nulle attention. La religion païenne est le fruit de la fantaisie et du dérèglement du cœur de l’homme ; c’est vouloir s’abuser que d’y chercher de la raison et du système. Les systèmes de la théologie païenne n’ont été inventés qu’après coup et fort tard, pour tâcher d’en couvrir la honte, la vanité et l’extravagance.