Oiseau pur dont il est assez souvent parlé dans les livres saints, et qu’on offrait quelquefois en sacrifice. On pouvait offrir ou des tourterelles, ou de jeunes pigeons. Ces sacrifices étaient institués en faveur des pauvres qui n’avaient pas de quoi donner de plus grosses victimes. Dès avant la loi, Abraham offrit à Dieu (Genèse 15.9) un holocauste d’une vache, d’une chèvre et d’un bélier, ayant chacun trois ans, et de deux oiseaux, savoir : une tourterelle et une colombe, et lorsqu’il coupa en deux les autres victimes, il laissa entiers les deux oiseaux. Moïse avait ordonné (Lévitique 12.6-8) qu’une femme qui venait après ses couches au tabernacle pour se purifier, si elle n’avait pas, de quoi offrir un agneau pour le péché, et un autre en holocauste, elle présentât deux tourterelles ou deux petits de colombe, l’un en holocauste, et l’autre pour le péché. C’est ainsi qu’en usa la sainte Vierge au jour de sa purification (Luc 2.24).
Les nazaréens (Nombres 6.10) offraient deux tourterelles ou deux petits de colombe à la porte du tabernacle, l’un pour être immolé pour le péché, et l’autre en holocauste, lorsque pendant leur nazaréat ils avaient été souillés malgré eux par la présence d’un mort. Lorsqu’un lépreux (Lévitique 14.22) était pauvre et ne pouvait offrir de plus grandes victimes, la loi lui ordonnait, au jour de sa purification, d’offrir deux tourterelles ou deux petits de colombe, l’un pour le péché, et l’autre en holocauste. Un homme qui était incommodé de la gonorrhée, ou une femme qui souffrait un flux déréglé, étaient obligés l’un et l’autre d’offrir deux tourterelles ou deux petites colombes, l’une pour le péché, et l’autre pour l’holocauste,.et cela au huitième jour qui suivait leur guérison. Un homme qui avait touché sans y penser quelque animal immonde, ou qui avait proféré sans réflexion quelques promesses ou quelques serments inconsidérés, lorsqu’il s’apercevait de sa faute, s’il était pauvre, il offrait au Seigneur deux tourterelles ou deux petits de colombe, l’un pour le péché, et l’autre pour l’holocauste, Voilà les endroits et les cas où l’on offrait des tourterelles en sacrifice.
Jérémie (Jérémie 8.7) dit que la tourterelle, l’hirondelle et la cigogne ont connu le temps de leur retour. En effet la tourterelle est un oiseau de passage, aussi bien que l’hirondelle et la cigogne. L’Époux du Cantique compare les joues de son Épouse (Cantique 1.9) à la beauté de la tourterelle ; mais l’Hébreu porte : Vos joues sont belles dans les colliers. Les femmes de ce pays-là portent des espèces de colliers autour du visage. Voyez le Voyage de M. Darvieux au camp du grand émir, page 27, 28.