Il y a plusieurs vallées dont il est parlé dans l’Écriture. Par exemple, la vallée de Bénédiction, dans la tribu de Juda, a l’occident de la mer Morte. Voyez (2 Chroniques 20.26).
La vallée des bois, valus Silrestris (Genèse 14.3-8, 20). L’Hébreu (Genèse 14.3) porte la vallée d’Hassidim, que quelques-uns traduisent la vallée des Champs ; d’autres la vallée de la Chaux ; les Septante, la vallée Salée. C’est dans cette valée qu’étaient bâties Sodome et Gomorrhe, et où se forma depuis le lac Asphaltite, ou la mer Morte.
La vallée de Savé, autrement la vallée Royale (Genèse 14.17-2 Samuel 18.18). Savé est une ville située dans la vallée du Roi, vis-à-vis de Jérusalem, selon Eusèbe. C’est dans cette vallée où Melchisédech vint au-devant d’Abraham, à son retour de la victoire contre les cinq rois. Mais quelques-uns croient que cette entrevue se fit au pied du mont Thabor (Vide Vit. Melcltisedech, I. III Oper. S. Athanas., pay. 239 ; et Brocard, Descript terroe sanctœ).
La vallée des salines, vallis Salinarum (2 Samuel 8.13 2 Rois 14.7). La plupart mettent cette vallée dans l’Idumée méridionale, vers le midi de la mer Morte. C’est là, dit-on, où les Iduméens furent battus par David, ou par Joab, et encore par Amasias, fils de Joas, roi de Juda. Nous la plaçons dans l’Idumée orientale, entre Thadmar et Bosra. Voyez salines.
La vallée des Raphaïm, ou vallée des Géants (2 Samuel 5.18 ; 23.13). Voyez l’article Raphaïm.
La vallée du raisin, vallis Botri (Nombres 32.9). Voyez ci-devant Nehel-Escol.
La vallée de Jezraël. C’est la même que la vallée d’Esdrelon ou le Grand-Champ, qui s’étend de l’orient à l’occident, depuis Scythopolis jusqu’au pied du mont Carmel.
La vallée de Mambré, près d’Hébron. Voyez Mambré.
La vallée de Moré, près de Sichem. Voyez Moré. Elle est aussi nommée la vallée Illustre (Genèse 12.6).
La vallée D’Achor (Josué 7.24, 26 ; Isaïe 65.10 Osée 2.15), au septentrion de Jéricho, selon saint Jérôme. C’est là où le malheureux Achan fut lapidé. Voyez Achor.
La vallée D’Aialon. Voyez Aialon. C’est cette ville qui donnait le nom à la vallée.
La vallée des Roseaux, vallis Arundinis (Josué 16.8 ; 17.9). L’Hébreu lit la vallée ou le torrent de Kanna. Elle n’était pas loin de la mer Morte, ni de Taphnua [Le texte de Josué, dit le géographe de la Bible de Vence, paraît mettre la vallée des Roseaux du côté de la mer Méditerranée, dans la tribu d’Éphraïm].
La vallée de Josaphat. On l’entend ordinairement de la vallée où coule le torrent de Cédron, à l’orient et au midi de Jérusalem. Voyez Josaphat, et (Joël 3.12).
La vallée d’Ennon, ou la vallée des enfants d’Ennon, en hébreu Ge-hennon ou Gebéné-hennon, d’où vient le mot de Gehenna, était à l’orient et au midi de Jérusalem. Voyez Hennon, ou Ennon, ou Tophet.
La vallée du roi. Voyez ci-devant la vallée de Save, ou simplement Savé.
La vallée des ouvriers, vallis Artifioum. Voyez (1 Chroniques 4.14 ; Néhémie 11.35) ; en hébreu, Géharasim. On la place sur le Jourdain, dans la tribu de Benjamin. Voyez : Ono.
La vallée de Casis (Josué 18.21) dans la tribu de Benjamin. [C’était une ville, dit le géographe de la Bible de Vence]. On n’en sait pas au juste la situation. Quelques-uns traduisent l’hébreu par la vallée de l’Incision. Ils conjecturent qu’on put lui donner ce nom, parce que peut-être on y cultivait le baume, qui se tirait par incision. Mais y cultivait-on cette plante du temps de Josué ? Je ne le crois pas.
La vallée de Jephtael (Josué 19.14-27), prenait apparemment son nom de la ville de Jephtael frontière de Zabulon. On n’en sait pas au vrai la situation [Le géographe de la Bible de Vence la, place entre la tribu de Zabulon et d’Aser].
La vallée de Sorec (Juges 16.4), dans laquelle était la ville de Sorec, dans la tribu de Dan. Peut-être la même que la vallée du Raisin. Voyez Sorec.
La vallée de Séboïm (1 Samuel 13.18). Séboïm était, une des quatre villes qui furent consumées avec Sodome par le feu du ciel (h). La vallée de Séboïm était donc sur la mer Morte ; mais on n’en sait pas la situation. Peut-être que dans la suite ou rétablit Séboïm. Voyez (Néhémie 11.34), ainsi que Sodome. Quelques-uns prennent Séboïm ou Tzéboim dans un sens générique, pour des serpents, des basilics ou des hyènes.
La vallée de Gad (2 Samuel 24.5), vallée située au delà du Jourdain, dans le partage de Gad, et apparemment le long de l’Arnon.
La vallée des Larmes (Psaumes 83.7), apparemment la même que la vallée des Pleurs ou des Pleurants, ou de Bochim. Voyez (Juges 2.1 ; 2 Samuel 5.23), et ci-devant l’article Bochim ou Clauthmon. Cette vallée était au midi de Jérusalem.
La vallée de vision (Isaïe 22.1-5), dans le style prophétique et figuré, signifie Jérusalem. Elle est nommée vallée par antiphrase, parce qu’elle est située sur une montagne ; et on lui donne le surnom de vision, parce qu’elle est le sujet de la prophétie d’Isaïe, ou parce que le temple de Jérusalem fut bâti sur le mont Moria, qui est la montagne de Vision (Genèse 22.14).
La vallée grasse, vallis Pinguium (Isaïe 23.1-4). C’est la vallée qui est au pied et aux environs de la ville de Samarie. Ce pays était fort gras et fort fertile. Samarie était assise sur la hauteur qui commandait cette vallée.
La vallée du carnage ; vallis Interfectionis (Jérémie 7.32). C’est le nom que Jérémie prédit que l’on donnera à la vallée d’Ennon ou de Topheth. Voyez Topheth, et (Jérémie 7.32 ; 19.6 ; 21.40). Elle est nommée valus Concisionis dans Joël (Joël 3.14), et dans le même chapitre, vallée de Josaphat ou du jugement de Dieu.
La vallée des cadavres (Jérémie 31.40), valus Cadaverum. La même que Topheth. C’était la voirie de Jérusalem.
La vallée des voyageurs ou des Pèlerins, valus Viatorum ad orientera maris (Ézéchiel 39.11). Nous croyons que cela marque le grand chemin qui était au pied du mont Carmel, pour aller de la Judée, dé l’Égypte et du pays des Philistins, dans la Phénicie ; et réciproquement de la Phénicie dans le pays des Philistins, dans la Judée et dans l’Égypte. Ce chemin était à l’orient de la Méditerranée.
La vallée de La multitude de Gog (Ézéchiel 39.11-15), ou le cimetière de l’armée de Gog. C’était apparemment la valléede Jezrael, dans laquelle nous croyons que l’armée de Cambyse fut défaite après la mort de ce prince. Voyez le Commentaire sur Ézéchiel 39 et les articles de Cambyse et de Gog.
La vallée des montagnes, valus Montium (Zacharie 14.3). C’est ainsi que le prophète Zacharie appelle les vallées qui étaient autour de Jérusalem, et où les habitants de cette ville se sauvèrent dans leur dernier malheur, lorsque la ville fut assiégée par les Romains.
La vallée illustre, près de Sichem. La même que la vallée de iforé. L’Hébreu porte Élon-Moré (Genèse 12.6), le chêne ou la chenaie de Moré.
La vallée de Cédron (2 Rois 24.4-6), à l’orient de Jérusalem, entre cette ville et la montagne des Oliviers.
La vallée de Gihon (2 Chroniques 33.14), à l’occident de la même ville. Elle prenait son nom de la fontaine de Géhon, qui a, sa source en cet endroit, et qui coule de l’occident au midi, pour aller se jeter dans le torrent de Cédron.
La vallée des tentes, convallem Tabernaculorum(Psaumes 59.6 ; 107.8) ; l’Hébreu, la vallée de Socoth, nu delà du Jourdain et aux environs de la ville de Socolh. Le Psalmiste met la vallée de Socoth pour tout le pays de delà le Jourdain.
La vallée de Sennim, où demeurait Haber ou Héber le Cynéen (Juges 4.11). Elle était dans la Galilée, aux environs de Sennaa et de Cadès de Nephtali.
La vallée du térébinthe (1 Samuel 17.2), Saül était campé avec l’armée d’Israël lorsque le géant Goliath vint insulter les troupes des Hébreux. Cette vallée était au midi de Jérusalem, vers Soco et Azéca. On peut aussi donner le nom de vallée du Térébinthe à la vallée de Marnbré, à cause du térébinthe sans lequel Abraham reçut les trois anges. Voyez ci-devant l’article de térébinthe [M. le duc de Raguse (Voyage, tome 3 pages 10) appelle avec raison la vallée de Térébinthe, théâtre de la gloire et de l’héroïsme de David. Cette vallée, que les Septante appellent la vallée du Chêne, est une des plus riantes de la Judée, dit M, Michaud (Correspond d’Orient, lettr. 91 tome 4 pages 185). C’est là que se livra le fameux combat de Goliath et de David. Nous avons traversé le torrent dans lequel David ramassa, les cinq cailloux avec lesquels il devait terrasser son redoutable adversaire. Nous avions, d’un côté, la montagne sur laquelle campait l’armée d’Israël ; de l’autre, celle où campaient les Philistins. Les croisés avaient bâti une ville appelée Kalonia, en mémoire du triomphe de David ; il ne reste plus rien de Kalonia ; mais un petit village, bâti au même lieu, porte encore le nom de Kaloni. Voyez Anathoth, David].
La vallée de Sephata (2 Chroniques 14.9-10). C’est là où Asa, roi de Juda, défit une grande armée d’Éthiopiens ou de Chuschim. Cette ville était vers Maresa et Eleuthéropolis.