Étendue de terrain comprise entre deux montagnes et contenant ordinairement le lit de quelque cours d’eau. La vallée peut être très étroite et se présenter comme un défilé, que nous appelons gorge, ou s’élargir jusqu’à mériter le nom de plaine. Aussi les mots plaine et vallée sont-ils parfois équivalents pour désigner une même contrée.
La Bible nomme un très grand nombre de vallées, d’importance assez variable, depuis un simple lit de torrent jusqu’à de fertiles étendues ; le vallon est une vallée assez large et riante (Ésaïe 40.4), mais ce terme est rare (Ésaïe 7.19).
Citons les vallées d’Acor (Josué 7.26), de Rephaïm ou des Géants (Josué 15.8 ; Josué 18.16), de Hinnom (voir ce mot, et Géhenne) sous Jérusalem, coulant vers le Cédron (Josué 15.8 ; Josué 18.16 ; 2 Rois 23.10 ; Jérémie 7.31), d’Escol (Nombres 13.23 ; Nombres 32.9 ; Deutéronome 12.4), du Sel (2 Samuel 8.13 ; 2 Rois 14.7 ; 1 Chroniques 18.12 ; 2 Chroniques 25.11), de Siddim (Genèse 14.3 ; Genèse 14.8 ; Genèse 14.10), de Baca (Psaumes 84.7), de Beraca ou de Bénédiction (2 Chroniques 20.26), de Bétyloua (Juges 12.7), des Cadavres (Jérémie 31.40), d’Ajalon (Josué 10.12), de Gabaon (Ésaïe 28.21), de Gad (2 Samuel 24.5), de Gog (Ézéchiel 39.11 ; Ézéchiel 39.15), de Guérar (Genèse 26.17), d’Hébron (Genèse 37.14), de Jérico (Deutéronome 34.3), de Jiphtach-El (Josué 19.14-27), de Jizréel (Josué 17.16), de Josaphat (Joël 3.2 ; Joël 3.12), du Jugement (Joël 3.14), de Méguiddo (2 Chroniques 35.22), du Liban (Josué 12.7), des Montagnes (Zacharie 14.5), d’Ono (Néhémie 6.2), des Ouvriers [charpentiers] (1 Chroniques 4.14 ; Néhémie 11.35), du Roi (Genèse 14.17 ; 2 Samuel 18.18), de Savé (Genèse 14.17), de Sittim ou des Acacias (Joël 3.18), de Sorek (Juges 16.4), de Succoth (Psaumes 60.8 ; Psaumes 108.8), des Térébinthes (1 Samuel 17.2), de Tséboïm (1 Samuel 13.18), de Tséphata (2 Chroniques 14.10), des Visions (Ésaïe 22.1 ; Ésaïe 22.5), des Voyageurs ou Passants (Ézéchiel 39.11). Voir article aux plus importants de ces divers noms.
La vallée est opposée à la montagne ; (Michée 1.4 ; Josué 12.8 ; 1 Rois 20.28) c’est un lieu cultivé et frais (1 Samuel 6.13 ; Job 39.11) où jaillissent des sources (Deutéronome 8.7 ; Ésaïe 41.18), où les troupeaux trouvent aisément leur pâture (1 Chroniques 27.29 ; 2 Chroniques 26.10). Il est facile d’y creuser des puits pour obtenir de l’eau, élément indispensable et rare en Palestine (Genèse 26.17-19 ; 2 Rois 3.16) ; c’est par les vallées que se font les communications d’une région à l’autre, et aussi les invasions (Ésaïe 22.7 ; Josué 17.16). Toutefois, pour une réception royale, il peut arriver qu’on prépare une route nivelant vallées et montagnes (Ésaïe 40.4) ; image citée par Jean-Baptiste et figurant son œuvre de préparation dans les cœurs pour la venue du Messie (Luc 3.4 et suivant).
La « vallée de l’ombre de la mort » de Psaumes 23.4 (il semble que l’idée de mort ait été ajoutée plus tard par les Massorètes interprétant le texte), autre image poétique, évoque un lieu sombre, solitaire et périlleux ; par la suite on y vit aussi le chemin du séjour des morts.
Numérisation : Yves Petrakian