Fête que l’Église célèbre quarante jours après la résurrection de Jésus-Christ, en mémoire de ce qui arriva, lorsque le Sauveur ayant conversé avec ses apôtres pendant quarante jours après sa résurrection, et les ayant suffisamment instruits, les mena hors de Jérusalem, jusqu’à Béthanie, et à la montagne des Olivièrs, à une demi-lieue de Jérusalem (Luc 24.50 ; Actes 1.4) etc. Alors, étendant les mains sur eux, pour les bénir, il s’éleva au ciel à leur vue, et s’assit à la droite de son Père, jusqu’à ce qu’il en descende au dernier jour, pour juger les vivants et les morts, et rendre à chacun selon ses œuvres. On croit que le Sauveur mangea avec ses disciples dans une caverne de la montagne des Oliviers, avant qu’il se séparât d’eux. Plusieurs anciens assurent que notre Sauveur, en montant au ciel, laissa les vestiges de ses pieds imprimés sur la terre ; et qu’ils y étaient demeurés toujours depuis, quoique les fidèles emportassent tous les jours de la terre de cet endroit, pour la conserver par dévotion.
On ajoute à ce miracle que l’impératrice Hélène ayant fait bâtir la magnifique église de l’Ascension, au milieu de laquelle se voient les vestiges des pieds de notre Seigneur, lorsqu’on voulut paver cet endroit comme le reste, on ne le put jamais ; tout ce que l’on y mettait pour l’orner, quittant aussitôt ; de sorte qu’il le fallut laisser en l’état où il était, et où on le voit encore aujourd’hui. On tient aussi que l’on ne put fermer la voûte qui répondait à cet endroit, et qu’on laissa libre tout cet espace par où Jésus-Christ monta au Ciel. Saint Augustin a cru que Jésus-Christ avait sanctifié l’heure du midi, en montant au ciel ; et les Constitutions apostoliques ordonnent qu’on en fera la fête le jeudi. Cette solennité est si ancienne dans l’Église, que l’on n’en connaît pas le commencement ; ce qui fait croire qu’elle est venue de la tradition même des apôtres.
Voyez Assomption.