Hébreu allôn, élâh et mots parents (Ésaïe 6.13 ; Ésaïe 44.14 ; Ézéchiel 27.6 ; Osée 4.13). C’est sous un allôn que fut enterrée Débora, nourrice de Rébecca (Genèse 35.8). C’est un élan qui marquait le lieu sacré de Sichem où Abram bâtit un autel à l’Éternel (Genèse 12.6) ; on traduit « chêne » ou « térébinthe » de More, c’est-à-dire du devin (voir Térébinthe). Chez les prophètes, le chêne, et en particulier le chêne de Basan, symbolise, comme le cèdre du Liban, les orgueilleux et les superbes (Amos 2.9 ; Ésaïe 2.13 ; Zacharie 11.2). Le allôn est un quercus, genre de la famille des Fagacées, tribu des Castanées. Les quercus sont des arbres (rarement des arbrisseaux) à feuilles alternes, caduques ou persistantes, entières, dentées ou lobées. Les fleurs mâles sont en chatons cylindriques, grêles, pendants ; les fleurs femelles en petit nombre, agglomérées ou espacées sur un axe dressé ; le fruit (gland) est entouré plus ou moins complètement par l’involucre développé en cupule. Chez certaines espèces les glands naissent l’année même de la floraison, chez d’autres au bout de deux ans seulement. On trouve en Palestine trois principales sortes de chêne :
Hébreu tirzâh (Ésaïe 44.14). Cet arbre, mentionné en même temps que le chêne dans l’incomparable tableau de la fabrication de l’idole, est sans doute le rouvre, c’est-à-dire un quercus comme le chêne. C’est un des plus beaux arbres de l’Asie occidentale et de l’Europe, où il forme des forêts étendues. Emblème de la force et de la longévité, il peut atteindre 40 m et plus de hauteur, et il en est des exemplaires auxquels on attribue plus de deux mille ans d’existence. Son bois est l’un des plus précieux par sa force et sa durée. Il existe deux variétés de rouvre.
Pour la « vallée du Chêne », voir Térébinthes (vallée des).
Ch.-Ed. M.
Numérisation : Yves Petrakian