(hébreu : 1. yâel, le grimpeur, 1 Samuel 24.3 ; Job 39.1 ; Psaumes 104.18 2 akkô, Deutéronome 14.6).
Ces deux mots désignent très probablement l’ibex ou bouquetin (capra beden ou sinaïtica). On le rencontre surtout dans la Palestine méridionale, en particulier aux abords de la mer Morte où il y a une montagne (Djebel el-Beden) et une source (Aïn Djedï) des chèvres sauvages, et dans l’Arabie Pétrée.
L’ibex n’est pas plus grand qu’une chèvre, mais sa tête est parée de deux cornes recourbées de près d’un métre de long. Il ressemble beaucoup à son congénère européen, le bouquetin des Alpes et des Pyrénées, mais il est plus clair et mieux encorné. Il habite les montagnes et choisit les retraites les moins accessibles (1 Samuel 24.3 ; Psaumes 104.18) ; très méfiant, il est fort difficile à capturer. Sa chair passe pour exquise ; la loi l’autorisait (Deutéronome 14.5) ; la venaison qu’Isaac réclamait d’Ésaü était sans doute de la chair d’ibex (Genèse 27.3). Les Israélites connaissaient mal les mœurs de cet animal, très distant (Job 39.4).
Quelques savants estiment que l’ibex est l’ancêtre de la chèvre domestique, d’autres pensent que c’est plutôt la capra oegagrus qui habite plus au nord et figure sur les monuments assyriens.
E. D.
Numérisation : Yves Petrakian