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Aïn-Fara
Dictionnaire Biblique Westphal

Source et ouâdi aux eaux abondantes, proche de Khân Fara, peut-être le Para en Benjamin de Josué 18.23 ; coule dans un val creux et escarpé entre les rochers, où la végétation verdoie même durant l’été brûlant ; à 5 km au nord-est d’Anathoth, lieu natal du prophète Jérémie. Ce pourrait être de cette région que parle Jérémie 13.1-7, s’il faut, avec divers auteurs, comme Luc Gautier (Intr. Ancien Testament I, paragraphe 196), lire l’hébreu Pherath : Fara, au lieu de l’Euphrate comme dans nos traductions. Jérémie serait venu là, à une heure de marche de son village, cacher dans un creux de rocher sa ceinture de lin qui sera bientôt hors d’usage, et cela pour représenter la rupture d’Israël et de Juda avec Dieu : s’il s’agit d’une fissure de falaise exceptionnellement détrempée, cette détérioration était naturelle et rapide, et symbolisait la rapidité et la totalité de la déchéance israélite ; s’il s’agit au contraire d’un roc sec et dur (voir verset 1 : ne la trempe pas dans l’eau), cette détérioration était invraisemblable et symbolisait le caractère contre nature de la corruption des meilleurs Israélites (voir Jérémie ; cf. Ed. Bruston, Le prophète Jérémie, page 192, n. 1).

Jean Laroche


Numérisation : Yves Petrakian