Les termes d’« enfant de Dieu » et de « fils de Dieu » sont employés indifféremment dans les divers livres de la Bible, quoique, en particulier dans le Nouveau Testament, le terme de « fils » semble bien marquer une nuance de filialité d’un degré supérieur.
« Dieu dit : Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance » (Genèse 1.26). Il y a ici une volonté expresse du Créateur de faire du nouveau dans sa création, et Genèse 2.7 insiste : l’homme n’est plus seulement le produit d’une parole de Jéhovah, mais une création particulière, le travail des mains mêmes du Créateur. Là déjà se trouve la notion d’un Dieu Père de tous les hommes. L’homme a reçu de Dieu le « souffle de vie » qui fait de lui un être unique, spécial parmi les créatures. Cette affirmation, d’ailleurs, se retrouve dans certaines données des religions de l’Égypte et des mythologies païennes, mais jamais avec ce relief saisissant. Cette notion de la paternité de Dieu envers tous les hommes restera pourtant incomplète et voilée dans l’Ancien Testament (tout entier dominé par la notion d’une paternité appliquée à la nation juive) ; mais elle percera malgré tout dans certains textes jalonnant une révélation qui s’épanouira en pleine lumière dans le Nouveau Testament (cf. Malachie 2.10 : « N’avons-nous pas tous un même père ? Un même Dieu ne nous a-t-il pas tous créés ? »)
Voilà la notion que nous retrouvons à toutes les pages de l’Ancien Testament
L’Éternel reste bien, aux yeux des Juifs, le Créateur de tous les hommes ; mais, parmi toutes ses créatures, il est, dans un sens unique, le Père du peuple qu’il a élu, adopté. C’est Israël qui est son enfant. « Ainsi a dit l’Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né » (Exode 4.22). « Quand Israël était enfant, je l’avais pris en affection, et j’appelai mon fils hors d’Égypte » (Osée 11.1). Dans Deutéronome 14.1-2, l’adoption d’Israël comme collectivité est nettement marquée : « Vous êtes les enfants de l’Éternel votre Dieu… car tu es un peuple consacré à l’Éternel, ton Dieu, et l’Éternel t’a choisi parmi tous les peuples qui sont sur la face de la terre pour que tu sois son peuple particulier ». Nous retrouvons cette idée de l’adoption dans le cantique de Moïse : « N’est-il pas ton Père, ton Créateur ? N’est-ce pas lui qui t’a formé et affermi ? » (Deutéronome 32.6-15).
L’alliance entre le Père et son peuple est toute morale et conditionnelle. Elle peut être rompue du fait de l’infidélité d’Israël : « … J’ai nourri des enfants et je les ai vus grandir, mais ils se sont révoltés contre moi » (Ésaïe 1.2, cf. Jérémie 3.19 et suivant). Osée 1.9 précise que l’alliance entre Israël et son Père n’est pas inéluctable : « Et l’Éternel dit : Appelle-le Lo-Ammi (celui qui n’est pas mon peuple), car vous n’êtes plus mon peuple et je ne suis plus votre Dieu ». Qu’Israël prenne garde, car les païens eux-mêmes peuvent entrer dans l’alliance de l’Éternel (Deutéronome 32.21, cf. Romains 8.12 ; Romains 8.13 ; Romains 8.19).
Le Père s’irrite contre ses enfants et les châtie. Les livres des prophètes sont remplis des cris d’indignation de l’Éternel contre son peuple. Il y a là tout l’amour véhément du Père pour ses enfants rebelles. Il menace, il châtie, mais il atteint parfois aux faiblesses d’un père humain. Il se repent d’avoir menacé, et, après avoir menacé, il crie à ses enfants son amour dont son indignation même est comme imprégnée (N’oublions d’ailleurs pas que c’est à travers l’âme des prophètes que Dieu se manifeste et que chaque prophète conserve dans ses messages, même les plus fidèles, la couleur de son propre tempérament). « Malheur, dit l’Éternel, aux enfants rebelles qui forment des desseins en dehors de moi ! » (Ésaïe 30.1). « L’Éternel l’a vu, et dans son indignation il a rejeté ses fils et ses filles. Il a dit : Je leur cacherai ma face… car ils sont des enfants auxquels on ne peut se fier » (Deutéronome 32.19 ; Deutéronome 32.20, cf. Deutéronome 8.5 ; Psaumes 82.6 ; Psaumes 82.7).
Le Père appelle ses enfants à revenir à lui. C’est là toute l’histoire d’Israël. Le Christ n’aura plus tard qu’à l’appliquer à l’âme individuelle pour en tirer la parabole de l’enfant prodigue : hérédité divine de l’enfant ; son infidélité, son repentir et son retour au Père, voilà déjà bien les divers éléments des relations entre le Père et son fils. Par la voix des prophètes le Père poursuit ses enfants de ses appels véhéments, tantôt terrible dans sa colère dramatique, dans ses reproches (Ésaïe 1.1-17 ; Jérémie 7.1-16), tantôt tendre comme une mère et plein de miséricorde : (Ésaïe 1.18) « Convertissez-vous, enfants rebelles, dit l’Éternel » (Jérémie 3.14).
Ses enfants se repentent et reviennent à lui (Ésaïe 59.9-15 ; Ésaïe 64.1). Leurs plaintes s’exhalent parfois en gémissements. « Cependant, ô Éternel, tu es notre Père. Nous sommes l’argile, et toi, tu es Celui qui nous a formés ; nous sommes tous l’œuvre de tes mains » (Ésaïe 64.8).
Le Père a pitié de ses enfants. Il les console et les sauve. Un des textes les plus émouvants est certainement Ésaïe 49.15 : « La femme peut-elle oublier l’enfant qu’elle allaite, et n’avoir pas pitié du fils de ses entrailles ? Même si elle venait à l’oublier, moi, je ne t’oublierai pas ! » (cf. Jérémie 31.20). Quel amour immense pour ses enfants dans Ésaïe 45.1 ; Ésaïe 45.13 et dans Ésaïe 43.6 : « Je dirai au septentrion : « Donne-les », et au midi : « Ne les retiens pas ! » Ramène de loin mes fils, et de l’extrémité de la terre mes filles ! » (cf. Osée 1.10). L’amour paternel ne rayonne-t-il pas dans ce mot : « L’Éternel, ton Dieu, t’a porté comme un homme porte son fils, dans tout le chemin que vous avez fait » ? (Deutéronome 1.31)
Cette notion qui s’épanouira dans les pages du Nouveau Testament surgit parfois de la piété des prophètes ou des psalmistes, et les liens qui unissent le Père des cieux à ses enfants apparaissent comme indépendants des liens nationaux. « C’est toi qui es notre Père ; quand même Abraham ne saurait rien de nous, et quand Israël ne nous connaîtrait pas, toi, ô Éternel, tu es notre Père… tel fut ton nom de tout temps » (Ésaïe 63.16). « C’est lui qui a formé le cœur de chacun d’eux », il s’agit des hommes (Psaumes 33.15).
Les malheurs d’Israël, à l’heure de l’exil, en lui supprimant momentanément toute existence nationale, ont manifesté clairement à la piété juive que l’Éternel n’était pas lié complètement aux destinées de son peuple, et qu’en dehors de ce peuple, il restait le Père de tous ses fils spirituels (Ésaïe 63.19). Dans Psaumes 89.27, David s’écrie : « Tu es mon Père, mon Dieu, mon rocher protecteur » ; et, à propos de son fils Salomon, l’Éternel dit à David : « Il sera pour moi un fils, et je serai pour lui un père » (1 Chroniques 22.10). Avec le Psaumes 103.13, nous atteignons presque à la révélation évangélique, car ce passage s’applique bien, non plus à une nation politique privilégiée, mais à tous ceux qui font partie du peuple spirituel de Dieu : « Comme un père est ému de compassion envers ses enfants, l’Éternel est ému de compassion envers ceux qui le craignent ». Le livre des Psaumes est tout entier traversé par l’expérience d’un Dieu proche et personnel, et si le terme de « Père » n’est pas souvent mentionné, sous les mots touchants qu’emploie le psalmiste pour exprimer son amour et sa bonté (voir Hasidéens, 2) on découvre le sentiment de son intimité avec son Dieu : « J’impose à mon âme le calme et le silence, comme l’enfant gorgé de lait dort tranquille près de sa mère » (Psaumes 131.2).
Entre la révélation de l’Ancien Testament et celle du Nouveau Testament, sur ce point spécial de la notion d’enfant de Dieu, il s’est passé quelque chose. Entre les derniers petits prophètes et le message de Jésus il y a un hiatus. Les livres apocryphes ne le combleraient pas, n’apportant rien de nouveau dans ce domaine. Une expérience unique par son caractère comme par son intensité et sa profondeur peut seule expliquer la révélation nouvelle. Une personnalité infiniment riche et puissante, dont l’autorité ne se comprend que par sa nature divine, a passé par là. Entre les écrits de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament, il y a la vie intime, la révélation surnaturelle de Jésus. Après lui, la figure de Dieu, à bien des égards, n’est plus la même. Certains traits ont presque disparu qui jalonnaient les pages de l’Ancien Testament, tandis que des traits nouveaux ressortent avec un puissant relief.
La « Parole », éparse dans le cœur des prophètes et des chantres d’Israël, s’est faite « chair » ; et la divinité a pris un nom presque nouveau, tant ce nom ressort enrichi de l’expérience de Jésus. Dieu n’est plus le « Tout-Puissant », le « Très-Haut », le « Dieu d’Israël » (quoique nous retrouvions certains de ces termes dans le Nouveau Testament : Luc 6.35 ; Actes 7.48 ; Apocalypse 11.17 ; Apocalypse 21.22). Le nom qui sans cesse revient et rayonne, en particulier dans les quatre Évangiles, c’est le nom de « Père ». Sur aucun point le Nouveau Testament n’a innové autant que dans ce domaine (voir les article sur Dieu).
Lorsque Jésus s’adresse à Dieu, le terme de Père est tout naturellement celui qui lui monte du cœur aux lèvres : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre » (Matthieu 11.25). « Combien plus votre Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ! » (Luc 11.3). La prière laissée par Jésus à ses disciples comme le message le plus important de tous ne commence-t-elle pas par le terme familier : « Notre Père qui es aux cieux » (Matthieu 6.9) ; et lorsque les heures de la Passion sonneront, ne sera-ce pas toujours le mot de confiance filiale qui reviendra sur les lèvres de l’homme de douleur : « Mon Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi » (Matthieu 26.39), « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23.46).
La grande nouveauté, c’est avant tout que le terme d’« enfant de Dieu » ne s’applique plus que très rarement à une collectivité comme le peuple d’Israël, mais désigne la créature humaine prise dans son individualité. Tout ce qui s’appliquait dans l’Ancien Testament au peuple élu s’applique dans le Nouveau Testament à l’âme individuelle de l’enfant de Dieu. C’est pourquoi nous-mêmes, par une sorte de transposition psychologique, nous nous appliquons en lisant l’Ancien Testament les avertissements, les reproches et les paroles de pardon adressés par l’Éternel à son peuple (par exemple Ésaïe 1.2 ; Ésaïe 1.19).
La paternité de Dieu devient uniquement un fait d’ordre spirituel. Jean-Baptiste l’avait déjà nettement marqué : « N’allez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que de ces pierres Dieu peut faire naître des enfants à Abraham » (Matthieu 3.9). Dans un sens, tous les hommes sont bien enfants de Dieu : « Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons » (Matthieu 5.45) ; mais cette filialité qui relie l’homme à Dieu n’est en quelque sorte que potentielle, faite de possibilités et d’espérances. Il faut, pour la réaliser, qu’il y ait de la part de l’enfant de Dieu un choix fait, une « nouvelle naissance » (Jean 3.3), une vie conforme à la volonté du Père : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous soyez les fils de votre Père » (Matthieu 5.44 et suivant). Ces conditions se retrouvent partout, dans la lettre comme dans l’esprit de l’Évangile. Il faut être parfait, « comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5.48). Pour être « fils de Dieu » il faut procurer la paix (Matthieu 5.9). Il faut pardonner à son prochain : « Si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus les vôtres » (Matthieu 6.15).
Parmi toutes les pages des Évangiles, celle qui représente peut-être l’effort le plus grand de Jésus pour nous dévoiler le secret du cœur de Dieu et définir ses relations avec sa créature pécheresse, c’est celle de l’histoire de l’enfant prodigue (Luc 15.11 ; Luc 15.32) ; tout naturellement, Jésus y résume la figure de Dieu en celle du « Père » qui aime encore son enfant malgré ses infidélités, et qui attend son cri de repentance angoissée et son retour à la maison paternelle pour lui ouvrir toutes grandes les portes de son cœur.
Jésus accepte les suites logiques de sa notion du Père céleste. Le Père protège ses enfants. Il est leur Providence. Pas plus que les oiseaux du ciel ils ne doivent s’inquiéter : « Votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? » (Matthieu 6.26). S’inquiéter des vêtements ? « Votre Père sait bien que vous avez besoin de tout cela » (Matthieu 6.32). Craindre la persécution ? « Les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés » (Matthieu 10.30).
Cet Évangile ne fait que mettre en lumière ce que celui de Matthieu avait déjà marqué dans 11.27 : (parallèle Luc 10.22) « Nul ne connaît le Fils, si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui auquel le Fils aura voulu le révéler ». On ne peut s’expliquer l’enrichissement illimité de la notion d’enfant de Dieu dans les synoptiques que par l’expérience intime, fondamentale de Jésus telle qu’elle ressort du quatrième Évangile. Ici la filialité ne connaît plus aucune restriction, elle touche à l’absolu : « Comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même » (Jean 5.26). Et encore : « Ce n’est pas que personne ait vu le Père, si ce n’est celui qui vient de Dieu ; celui-là a vu le Père » (Jean 6.46). Et encore : « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jean 14.9), et surtout le verset 10 : « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » Il n’appartient pas à notre propos de parler des rapports métaphysiques que sous-entend cette expérience de la paternité de Dieu faite par Jésus. Nous nous contentons d’insister ici sur cette expérience elle-même, dont la puissance a rayonné à travers toutes les paroles et les actes du « Fils de Dieu ». « La Parole a été faite chair » (Jean 1.14). « À tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à tous ceux… qui sont nés de Dieu » (Jean 1.12).
Le quatrième Évangile n’envisage pas la paternité de Dieu comme jouant seulement dans l’âme de Jésus. « Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité : ce sont là les adorateurs que le Père demande » (Jean 4.23). « Le Père » est bien, pour cet Évangile comme pour les synoptiques, le vrai titre de Dieu.
Le Christ ressuscité ne nous sépare pas de sa propre révélation : « Dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20.17).
Et pourtant, la filialité de l’homme envers Dieu n’agit qu’au travers de la personne de Jésus : « En ce jour-là vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous » (Jean 14.20). Et plus explicitement encore : « Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14.6). Jésus est le lieu sacré de la rencontre entre Dieu et ses enfants, et c’est par une sorte de procréation spirituelle, par une nouvelle naissance, que s’opère cette adoption paternelle. « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3.3). Quelle joie dans ce message, qui fait de pauvres pécheurs des enfants de la Divinité : « Quel amour le Père nous a témoigné que nous soyons appelés « enfants de Dieu », et nous le sommes ! » (1 Jean 3.1).
Chez lui aussi se retrouve l’idée de la paternité de Dieu dans son sens le plus large : « C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être, comme l’ont dit quelques-uns de vos poètes : Nous sommes aussi de sa race » (Actes 17.28). Et encore : « Pour nous, nous avons un seul Dieu, le Père, de qui procèdent toutes choses » (1 Corinthiens 8.6, cf. 2 Corinthiens 1.3). Mais, comme Jésus lui-même l’avait fait, Paul insiste sur les conditions à remplir pour être un véritable enfant de Dieu. Il le fait le plus souvent à travers la notion de l’adoption. Nous sommes les enfants de Dieu originairement ; mais tous, par la faute d’Adam, nous avons perdu notre lien de filialité que nous ne pouvons recouvrer que par l’adoption de Dieu en Jésus-Christ. La postérité de Dieu, ce n’est plus le peuple juif mais le peuple des rachetés de Jésus-Christ : « Ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont considérés comme la postérité d’Abraham » (Romains 9.8). « Vous êtes tous fils de Dieu, par la foi en Jésus-Christ » (Galates 3.26). Et aussi ce texte bien significatif : « Dieu a envoyé son Fils… afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, et de nous faire obtenir l’adoption filiale ; et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba, c’est-à-dire Père » (Galates 4.5 ; Galates 4.6, cf. Romains 8.15).
Cette « adoption divine » n’est d’ailleurs encore, aux yeux du grand penseur, qui vit sous l’angle de l’éternité, qu’un début. D’après Romains 8.26-30, l’enfant de Dieu est comme saisi par un engrenage rédempteur, et ce que l’apôtre aperçoit au bout de cette évolution, comme couronnement éternel du salut, c’est que les enfants de Dieu seront manifestés dans la « glorieuse liberté des fils de Dieu » (Romains 8.21). C’est du haut de cette cime spirituelle que l’apôtre fait entendre son glorieux chant de victoire de Romains 8.31-39.
Nous trouvons, quoique sous une forme moins complète, les mêmes affirmations de la paternité de Dieu vis-à-vis des hommes (1 Pierre 2.2 ; Jacques 1.17 et suivant, Hébreux 12.4 ; Hébreux 12.13).
Sans désigner du terme d’« enfants de Dieu » les rachetés de Jésus-Christ, décrit la vision des temps à venir où les enfants de Dieu chantent ses louanges dans le ciel : « Celui qui vaincra, héritera ces choses ; et je serai son Dieu, et il sera mon fils » (Apocalypse 21.7).
Fk P.
Numérisation : Yves Petrakian