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Gage
Dictionnaire Biblique Westphal

(hébreu et grec, arrhabôn). Objet offert en dépôt en garantie d’une dette (Genèse 38.17 et suivant, Deutéronome 24.10 et suivant, Proverbes 20.16, etc.).

Par mesure d’humanité, il était interdit de saisir comme gage certains objets indispensables à la vie : le moulin domestique (Deutéronome 24.6), ou le grand manteau qui la nuit servait de couverture aux pauvres (Exode 22.26 ; Deutéronome 24.12 ; Deutéronome 24.17) ; les prophètes comme la loi durent à ce sujet prendre la défense des petits (Amos 2.8 ; Ézéchiel 18.7 ; Ézéchiel 18.12 ; Ézéchiel 18.16 ; Ézéchiel 33.15 cf Job 23.6 ; Job 24.3 ; Job 24.9). Des dispositions analogues sont encore aujourd’hui en vigueur dans notre code, et fort détaillées.

À l’époque de Néhémie, on voit engager des maisons et des champs : (Néhémie 5.3) ce sont déjà des hypothèques. Lorsqu’on s’engageait pour autrui, le gage qu’on déposait était une caution ; la sagesse israélite, fondée sur la prudence de l’expérience, en dénonce souvent les risques.

Dans (Proverbes 6.1 ; Proverbes 11.15 ; Proverbes 17.18 ; Proverbes 22.26 ; Siracide 8.13) 1 Samuel 17.18, la note de Version Synodale est vraisemblable, quoique le texte soit douteux : le gage commandé devait être la preuve, par l’envoi d’un objet désigné d’avance, que les frères de David étaient vivants et que sa commission avait été faite.

Dans 2 Rois 14.14 parallèle 2 Chroniques 25.24, les « otages » sont littéralement les « fils de gage ».

Dans le Nouveau Testament, le mot grec est ordinairement traduit « arrhes » (voir ce mot).


Numérisation : Yves Petrakian