Ville importante de Moab (2 Rois 3.25 ; Ésaïe 16.7 ; Ésaïe 16.11 ; Jérémie 48.31 ; Jérémie 48.36), probablement assez proche de sa frontière d’après 2 Rois 3.21-25.
Les LXX et la Vulgate donnent à son double nom pris comme nom commun des traductions fantaisistes. Le Targum transcrit toujours Kêrak, ce qui désigne l’actuelle Kêrac, forteresse à 20 km à l’est de la mer Morte, sur le ouâdi du même nom, à la hauteur de la grande presqu’île el-Lisân qui s’avance dans cette mer.
La position y était extrêmement forte, sur un plateau de plus de 1 000 m d’altitude, aux falaises à pic, et où l’on n’avait jadis accès que par deux tunnels creusés dans le roc ; l’eau y abondait, grâce à des puits, des citernes et de grands réservoirs. Joram et Josaphat la démantelèrent en n’y laissant debout que ses épaisses murailles (2 Rois 3.25).
Pour bien des auteurs, c’est la même ville que Kir-Moab (voir ce mot). Aujourd’hui, grande ville, avec nombreuses constructions des Romains, des Arabes et des Croisés.
Numérisation : Yves Petrakian