(hébreu nâmer, grec pardalis). Carnassier félidé ou félin répandu en Asie, en Afrique et en Amérique, à pelage caractéristique, présentant un aspect marbré, avec des taches en rosé mêlées à des taches pleines. Son nom français lui vient de la superstition qui en faisait un hybride du lion (leo) et de la panthère (pardus)
Le léopard de la Bible (leopardus pardus) est le léopard proprement dit, ou variété de la panthère (comme traduisent certaines versions) : animal féroce, remarquablement agile et musclé, courageux et radicalement impropre à la domestication. Rare aujourd’hui en Palestine, où il devait être abondant autrefois, comme le lion, il peut se trouver encore aux environs de la mer Morte et dans la presqu’île du Sinaï.
C’est toujours comme terme de comparaison que la Bible le mentionne, faisant allusion à sa robe mouchetée (Jérémie 13.23), à sa rapidité (Habakuk 1.8), à sa façon de guetter sa proie (Osée 13.7 ; Jérémie 5.6), au fait qu’il est surtout redoutable pour les chevreaux (Ésaïe 11.6), à son repaire en pays montagneux (Cantique 4.8).
Dans la vision apocalyptique de Daniel (Daniel 7.6), le léopard est le troisième des quatre animaux sortant de la mer, qui représentent les grands empires formidables ; dans l’Apocalypse (Apocalypse 13.2), la bête montant de la mer réunit des traits des trois premiers animaux décrits dans Daniel 7.2-8 : lion, ours, léopard (cf. Osée 13.7 et suivant).
Le nom hébreu du léopard entre dans la composition de plusieurs noms d’endroits : Beth-Nimra (Nombres 32.3-36), Eaux de Nimrim (Ésaïe 15.6 ; Jérémie 48.34).
Numérisation : Yves Petrakian