Ville située à environ 18 km au sud-est de Joppé (Jaffa), dans un bas-fond fertile de la plaine de Saron (voir ce mot). Lod n’apparaît que dans des passages tardifs de l’Ancien Testament, et le Chroniste donne le Benjamite Sémed pour son fondateur (1 Chroniques 8.12 ; Esdras 2.33 ; Néhémie 7.37 ; Néhémie 11.35). Toutefois, son nom doit être reconnu dans le Luthen des listes du pharaon Thoutmès III. Sous les rois de Syrie, cette ville est le chef-lieu d’un des trois districts qu’ils font passer de la Samarie à la Judée (1 Macchabées 11.34).
Le livre des Actes parle d’une visite de Pierre à Lydda (ou Lydde), où il guérit le paralytique Enée (Actes 9.32 ; Actes 9.35). La situation de Lydda, sur la route montant du port de Joppé à Jérusalem, l’exposa aux dévastations successives des Romains, des Sarrasins, des Croisés et des Mongols. C’était au temps de Josèphe une ville prospère et réputée comme centre de culture rabbinique. Son nom romain de Diospolis, signifiant : ville de Jupiter, fut bientôt supplanté par son ancien nom de Lydda. Au Moyen âge elle devint le siège d’un épiscopat, et reçut un concile (415) où comparut l’hérétique Pelage.
Patrie traditionnelle du légendaire saint Georges, le vainqueur du Dragon, que les Musulmans appellent el-Khoudr, elle possède aujourd’hui, sur les ruines de son ancienne cathédrale de Saint-Georges, plusieurs fois démolie, à la fois une église grecque et une mosquée. Le village actuel, misérable et malpropre, porte encore le nom de Ludd ou Lidd
Numérisation : Yves Petrakian