Roi de Basan qui fut vaincu par les Israélites près d’Édréi lorsqu’ils conquirent la Transjordanie sous les ordres de Moïse.
Son territoire, situé entre le Jourdain et le Hauran, au nord du Yarmouk, comprenait « 60 villes fortifiées de hautes murailles, de portes et de barres, outre les villes en fort grand nombre qui n’avaient point de murailles » (Deutéronome 3.1 ; Deutéronome 3.14 ; Nombres 21.33 ; Nombres 21.35). Ce royaume fut attribué à la demi-tribu de Manassé par Moïse d’après la tradition deutéronomique (Nombres 32.22 ; Deutéronome 3.13 et suivant, Josué 13.11 ; Josué 13.29-31), mais en réalité la conquête de cette région ne s’effectua qu’à l’époque des Juges (Juges 5.14 ; Juges 10.3-5).
La victoire remportée sur Og fut célébrée comme un haut fait extraordinaire, sur lequel la tradition de la conquête revenait avec complaisance (Deutéronome 14.47 ; Deutéronome 31.4 ; Josué 2.10 ; Josué 9.10 ; Josué 12.4 et suivant, Néhémie 9.22 ; Psaumes 135.11 ; Psaumes 136.20). On prétendait qu’il avait été le dernier représentant de la race des Rephaïm, c’est-à-dire des géants (voir ce mot), et la ville de Rabbath-Ammon se vantait de posséder son « lit de fer » (Deutéronome 3.11), que certains critiques préfèrent interpréter « sarcophage de basalte », en tout cas colossal : long de 9 coudées (4 m 50) et large de 4 (2 m) ; dans la région de Rabbath-Ammon se trouvent encore de nombreux dolmens et menhirs préhistoriques en basalte noir.
Numérisation : Yves Petrakian