Ce terme, qui représente huit mots hébreux et deux mots grecs, désignait :
Une maison royale (1 Rois 21.1) ;
Le temple de Jérusalem (1 Chroniques 29.1) ;
Une belle demeure (2 Chroniques 36.19) ;
La maison du grand-prêtre (Matthieu 26.58 ; — le même mot aulê, traduit dans ce texte par palais, signifie ailleurs la cour de ce palais, Marc 14.54). En somme, un palais est une maison luxueuse, et le mot hébreu baïth, signifiant : maison, désigne souvent dans l’Ancien Testament une résidence royale, « maison du roi » (1 Rois 7.1 ; 1 Rois 9.10 ; 2 Chroniques 9.11). Le seul palais sur lequel la Bible donne des détails est celui de Salomon, décrit dans 1 Rois 7.1 ; 1 Rois 7.12 11 fallut treize ans pour le construire. Il comprenait : « la Maison de la forêt du Liban », longue de 100 coudées, large de 50 et haute de 30, avec 4 rangs de colonnes de cèdre ; un portique à colonnes long de 50 coudées, large de 30 ; le portique du trône où le roi rendait la justice ; une maison d’habitation pour le roi et une autre pour son épouse la fille du pharaon.
En Égypte, le palais était non seulement la résidence royale, mais encore le siège du gouvernement. Les appartements royaux donnaient sur une cour intérieure, les salles du gouvernement sur une cour extérieure. Si l’on tient compte de tous les bâtiments nécessaires au logement des courtisans et des officiers, on voit que le palais était en réalité une véritable cité. Il y a lieu de remarquer que le titre du souverain égyptien « Pharaon » signifiait « grande maison ». Les palais assyriens étaient vastes et magnifiques. À Babylone (2 Rois 20.18 ; 2 Chroniques 36.7), ils s’élevaient sur des collines artificielles faites de briques crues, l’ensemble des bâtiments formant une grande forteresse.
Les prophètes, en tonnant contre le luxe des oppresseurs et des infidèles, annoncent souvent la destruction des palais. C’est le terrible refrain de l’oracle d’Amos contre les grands des nations païennes et d’Israël (Amos 1.4 ; Amos 1.7 ; Amos 1.10 ; Amos 1.14 ; Amos 2.2 ; Amos 2.5 ; Amos 3.15, cf. Osée 8.14) ; Ésaïe condamne ceux de Babylone et d’Édom (Ésaïe 13.22 ; Ésaïe 34.13), Jérémie voit ceux de Jérusalem en ruines (Jérémie 9.21, cf. Lamentations 2.7), mais prédit leur reconstruction (Jérémie 30.18). Dans les Psaumes, les palais de l’Éternel représentent soit son Temple en Sion (Psaumes 48.4 ; Psaumes 48.14), soit sa demeure céleste (2 Samuel 22.7, cf. Michée 1.3).
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Numérisation : Yves Petrakian