(hébreu Pinekhâs, probablement apparenté à égyptien Pe-nehasi = le nègre).
Fils d’Éléazar, et petit-fils d’Aaron (Exode 6.25 ; 1 Chroniques 6.4 ; 1 Chroniques 6.50 ; Esdras 7.5). Succéda à son père comme grand-prêtre (Juges 20.28). Il montra son zèle pour l’Éternel à Sittim : le baalisme et la débauche des Israélites en Moab avaient provoqué la colère divine, qui avait frappé le peuple d’une « plaie » ; un Hébreu ayant osé amener une Madianite jusque dans le camp et dans sa tente, Phinées indigné les suivit et les transperça de sa javeline, et la « plaie » fut arrêtée (Nombres 25.1 ; Nombres 25.9). Pour cet exploit, Phinées reçut la promesse du sacerdoce perpétuel pour sa descendance (Nombres 25.10 ; Nombres 25.13) et fut célébré, plus tard, comme l’exécuteur de la justice de Dieu (Psaumes 106.30 et suivant ; Siracide 45.23 et suivant, 1 Macchabées 2.26 ; 1 Macchabées 2.54). Dans la guerre contre les Madianites, il accompagnait les combattants, comme prêtre, portant les instruments sacrés (Nombres 31.6). Il rétablit la paix entre les tribus de l’ouest et celles de l’Est, au sujet d’un autel distinct que celles-ci avaient élevé de l’autre côté du Jourdain (Josué 22.10-34). Il était à Béthel, avec l’arche de l’alliance, quand les tribus consultèrent l’Éternel à propos de l’expédition répressive projetée contre la tribu de Benjamin (Juges 20.26 ; Juges 20.28). Une colline lui avait été donnée dans la montagne d’Éphraïm et portait son nom ; son père y fut enseveli (Josué 24.33). Au retour de l’exil, une famille de prêtres était nommée « enfants de Phinées » (Esdras 8.2). On le considérait comme le « chef » des Corites, gardiens des portes du tabernacle (1 Chroniques 9.20).
Un des deux fils d’Héli ; voir Hophni et Phinées. Sa femme, apprenant en même temps la défaite d’Israël, la prise de l’arche, la mort de son mari, de son beau-frère et de son beau-père, mourut subitement en donnant le jour à Icabod (1 Samuel 4.19-22).
Père d’Éléazar, contemporain d’Esdras (Esdras 8.33).
Numérisation : Yves Petrakian