Ces deux termes assez souvent confondus ne se trouvent, dans l’Ancien Testament ou le Nouveau Testament, que rarement. Ils s’appliquent d’ailleurs à des édifices particuliers : soit le Temple, soit un palais. Le porche n’est qu’une entrée couverte dont le toit est supporté par des colonnes. Le portique (en grec stoa) est au contraire un ensemble architectural ; il est formé par une galerie ouverte dont le toit est soutenu par une colonnade. Généralement cette galerie court tout autour d’un bâtiment ; le portique est la distinction par excellence des temples grecs (cf. les copies : portique de la Maison Carrée à Nîmes, de la Madeleine à Paris).
L’Ancien Testament emploie une fois (Juges 3.23) un terme hébreu qui a été traduit par portique, mais dont la signification exacte est douteuse. Les autres mentions de portiques se rapportent au palais de Salomon et au Temple. Il est probable que les colonnes du temple de Gaza qui furent renversées par Samson (Juges 16.26 et suivants) étaient deux piliers du portique du temple. Dans le Nouveau Testament, un terme est quelquefois traduit par porche ou portique (Marc 14.68) de la maison du grand-prêtre ; la plupart des versions modernes traduisent par vestibule ; le parallèle Matthieu 26.71 porte un autre mot qui se traduit également par vestibule. Il s’agit probablement d’une allée conduisant de la cour de la maison à la rue.
Le Portique de Salomon, qui avait une réputation comparable à celle du fameux Portique d’Athènes, était une colonnade couverte située tout au long du Temple, sur la façade est. La vie religieuse juive concentrait à certaines heures une partie du peuple au Temple. L’hiver, on préférait à l’Esplanade trop ouverte le Portique de Salomon plus abrité. Jésus et les apôtres y exercèrent une partie de leur activité (Jean 10.23 ; Actes 3.11 ; Actes 5.12). L’historien Josèphe parle aussi d’un Portique royal (voir Temple, III).Le réservoir de Béthesda (Jean 5.2) était entouré de cinq portiques semblables, ou bien on y accédait par cinq porches. Ls F.
Numérisation : Yves Petrakian